Vos élus dans le cadre des CHSCT ont pris connaissance de la restitution de l’enquête menée par des experts auprès d’un certain nombre de salariés de l’entreprise. Mieux que de longs discours, voici quelques extraits des entretiens mentionnés dans ce compte-rendu.
Au sujet de la segmentation :
“On a dû transférer 30 clients qu’on s’était efforcé de fidéliser depuis des années”.
“On a dû faire un travail de deuil de tout l’investissement de consolidation d’un maillage fidèle de petits clients”.
Pour ce qui concerne le “middle office” :
Les salariés évoquent “un manque d’effectifs récurrent mettant les salariés en difficulté car les reports sont ici impossibles (échéances calendaires à respecter)”.
“Un manque de reconnaissance de notre travail et de notre implication, aggravé par des relations avec les agences qui se dégradent. Des modes de régulation entre les deux entités existaient mais ils ont été supprimés”.
Les salariés se plaignent aussi “du niveau sonore qui règne, perturbant la concentration nécessaire au traitement des dossiers”.
Concernant le recours aux CDD :
Le recours aux CDD ajouterait du stress, car “il faut les former et les superviser alors que leur productivité ne sera pas optimum. Ils géreront en priorité les tâches les plus urgentes et les permanents auront à rattraper le retard pris”.
Concernant les outils de travail :
Des collègues évoquent “un manque de modernité des outils de travail”, “un équipement jugé obsolète”.
Concernant les espaces ouverts :
“Un niveau sonore important qui gène terriblement la qualité d’écoute téléphonique”
Le matériel :
“Des casques téléphoniques filaires rapidement délaissés car s’ils amélioraient l’écoute, il n’étaient pas adaptés à l’activité”.
Les Directeurs d’agence, les Directeurs multi-sites et les Directeurs de clientèle, quant à eux, déplorent d’être encore équipés de téléphones portables ancienne génération.
L’expert conclut sur ce sujet : “Là encore, les moyens fournis par l’entreprise ne sont pas en accord avec l’image d’une entreprise moderne et performante. les salariés ne se reconnaissent plus dans cette image et le sentiment d’appartenance à Adecco se délite. Cet élément représente également un sentiment de non respect à leur égard”.
Nous reviendrons très vite sur le sujet et notamment sur les notions de surcharge de travail et de stress mentionnées par les experts.
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Est-ce un Plan de Départ VRAIMENT Volontaire ?