Dany Boon a rendu éminemment sympathique cette belle région du Nord souffrant d’un déficit chronique d’image mais tout n’y est pas pour autant forcément rose, comme vous vous en doutez. De plus, cette région Adecco, à la peine sur l’ensemble des indicateurs (planning intérimaires, clients, parts de marché, placement, GPTW…) se serait volontiers passé du scandale que nous vous révélons.
En effet, à Valenciennes dans le Nord, des salariés se lèvent contre l’arbitraire et en ont résolument ras-le-bol de servir de cash-machine. L’affaire qui suit a été soulevée lors de la réunion des Délégués du personnel du 28 septembre dernier. Reprenons l’historique de ce qui risque de prendre des proportions incalculables si la direction ne daigne pas réagir positivement et rapidement.
En juillet dernier, la Mairie de Valenciennes fait placarder sur la vitrine de l’agence une affiche mentionnant “bâtiment dangereux”. En effet, au fil des mois, un nombre de plus en plus important de gravats et de plâtre avaient une fâcheuse tendance à s’écraser au sol, au risque de blesser des passants ou des salariés intérimaires et permanents. Un filet de protection fut même posé immédiatement après la visite du Bureau Véritas.
En juin, quelques jours avant l’affichage, c’est déjà la panique, l’évacuation en urgence de l’équipe de l’agence et une salariée d’Expert reçoit même un courrier lui enjoignant de ne surtout pas retourner sur place.
Le bâtiment, dûment acquis par l’entreprise et entièrement payé par l’agence souffre, à l’évidence et c’est bien le moins qu’on puisse dire, d’un défaut chronique d’entretien. Pourtant les salariés ont plus que payé leur cote-part : ils ont entièrement payé le bâtiment en 10 ans, de 1999 à 2009 à raison de 950 euros de loyer par mois, puis, une fois le financement achevé ont continué à verser à Adecco un loyer mensuel de 1 300 euros par mois jusqu’à fin juin 2012, date de la fermeture du local.
Mais le plus incroyable, cause de la colère des salariés, c’est que les travaux de réhabilitation sont estimés à un montant variant entre 150 et 200 000 euros… qui seront à charge de l’Unité opérationnelle si Adecco se décidait à garder les locaux. C’est la triple peine : l’agence paie intégralement le bâtiment puis continue ensuite à payer un loyer plus important encore et enfin se voit imputer sur dix ans le montant des travaux résultant d’un défaut d’entretien, avec l’impact qu’on imagine sur les rémunérations. Pour l’anecdote, même le filet de protection (6 000 €) sera financé par l’agence.
Avec tout cet argent versé par l’agence, les salariés ne comprennent pas qu’ils doivent encore financer la réhabilitation de l’agence, d’une agence qu’ils ont intégralement, et même au delà, financée. Les salariés de Valenciennes n’ont pas à payer sur leurs salaires la remise en conformité d’une agence qu’ils ont intégralement achetée et dont la plus élémentaire maintenance n’a pas été effectuée.
Lors de la dernière réunion des Délégués du personnel, l’ensemble des élus, tous syndicats confondus, ont exigé que soit menée dans les plus brefs délais une réunion extraordinaire des DP sur le sujet. La DIRRECTE (ex-Inspection du travail) est, bien entendue, mise dans la boucle et les salariés de Valenciennes sont résolus à mener une action jusqu’au bout. Nous vous tiendrons informé des suites.
En attendant, vous pouvez toujours leur adresser des messages de sympathie et de solidarité.
Allons, allons, avec le Nouvel Adecco, tout ça va rentrer dans l'ordre.
Vous faites vraiment du mauvais esprit sur ce blog.
Ca me rappelle bizarement "la double peine" ; on se prenait un impayé et Adecco nous prélevait une deuxième fois ce qui dépassait de l'encours !
Mais ça bien sur : "c'était avant".
Tout notre soutien aux salariés de Valenciennes
collectif d'Orléans
Une nouvelle "affaire" à Valenciennes ?
Me dites pas qu'Adecco aurait "acheté le match" ; radin comme ils sont, ça m'étonnerait…
Bon courage à nos collègues SAF (sans agence fixe)
Bon courage à mes anciens collègues de Valenciennes.
Bien attristée d'apprendre de si mauvaises nouvelles. Comme si les salariés devaient payer la remise en norme du bâtiment?!!! Alors qu'ils travaillent dans le bâtiment il y a encore quelques mois et disons-le risqués chaque jour d'être blessés par des chutes de gravas!!
Je suis outrée!!
Courage les chtis !
effectivement , demain nous pourrions être dans le même cas, alors courage pour obtenir gain de cause
Nombreux sont les conflits de tout genre aujourd'hui, mais le votre est digne d'un série de science fiction !!!!
Juste incroyable.
Ne lachez rien, allez jusqu'au bout, soyez des voyous, comme eux !!!
Courage.
Bon courage, tenez bon…..Le CHSCT a bien du travail…..
Courage dans cette bataille avec la direction (une de plus) !