Article relevé sur La Croix.com
L’économie
française a détruit 41 700 emplois au troisième trimestre 2012 (– 0,3 %
sur trois mois) dans les secteurs marchands, d’après les données
publiées par l’Insee mardi 11 décembre. Or si l’on décortique les
statistiques, il s’avère que les trois-quarts de ce total sont liés à
l’intérim. Hors intérim, en effet, le chiffre des destructions d’emplois
est « ramené » à 10 400 sur le troisième trimestre.

Les CDI plutôt épargnés

Cette
tendance n’a rien de rassurant. Certes, cela signifie que la plupart
des emplois disparus sur cette période ne sont pas des emplois stables
et pérennes et que les salariés en contrat à durée indéterminée (CDI)
sont pour le moment, en majorité, épargnés par la dégradation de
l’économie et la hausse du chômage. Mais la mauvaise santé du marché de
l’intérim reflète une tendance inquiétante, dans la mesure où cette
catégorie est considérée comme précurseur sur le front de l’emploi, que
la situation s’aggrave ou, en sens inverse, qu’elle s’améliore. Or en
trois mois, l’intérim a reculé de 5,7 %, soit 31 300 postes perdus, un
chiffre qui monte à 74 400 sur un an.

Le tertiaire en recul

Autre
signe d’une situation dégradée : le secteur tertiaire – dans lequel
sont comptabilisés tous les intérimaires, quelle que soit leur activité –
recule aussi, même si on exclut les mauvais chiffres de l’intérim.
C’est la première fois depuis un an que le tertiaire considéré dans
cette acception plus restreinte affiche un repli : au troisième
trimestre toujours, il a perdu 2 200 postes, après an avoir créé 14 000
au deuxième trimestre.
La semaine dernière, l’Insee a annoncé que le taux de chômage (mesuré
au sens du BIT) a atteint 9,9 % de la population active en France
métropolitaine au troisième trimestre, et 10,3 % DOM compris. Revenant à
son précédent plus haut observé il y a 13 ans. Avec 2,8 millions de
chômeurs en métropole, la France affiche un sombre record historique en
la matière. Au plus fort de la crise fin 2009 ou encore début 2007, ils
étaient 2,7 millions.


 
MARIE DANCER 

Source : La Croix 

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