Publié le 3 juin 2013 :
nous avait confié, l’hiver dernier, un poème de sa composition,
résumant on ne peut mieux son état d’esprit du moment. Il aurait été
regrettable de laisser dormir dans nos archives un si savoureux texte,
aussi nous vous l’offrons comme preuve supplémentaire, s’il en était
besoin, de la richesse de talents que recelait l’entreprise. Si ce
collègue continue de fréquenter notre blogue, nous lui adressons bien
volontiers nos meilleurs vœux pour son tournant de carrière et la
réalisation de ses projets.
La Tirade du Niais
Vous auriez pu dire, bien des choses en somme.
Mais bien sur pour tout ça : il fallait réfléchir…
C’est une fuite, une évasion, pire c’est un abandon
Vous faites donc tant fi du Nouvel Adecco
Que vous filez mâtin comme un desperado ?
Loin du Be Magic, des lendemains radieux
Du Retail, de l’Onsite, des futurs jours heureux.
Craigniez-vous à ce point, nos charmants actionnaires,
Qu’à leur helvète racket vous souhaitiez vous soustraire ?
N’aimez-vous donc plus nos plaisantes coutumes
De travailler toujours plus, pour toujours moins de thunes ?
Ne vous flatte t’il donc pas suffisamment l’égo ?
Le TAC, le CAP, le MAP et puis DECISEO
Que voulez-vous de plus pour être moins idiot ?
Vous souhaitiez du pouvoir pour exister enfin
Et du mépris ambiant vous extirper soudain ;
Enfin avouez-le, vous cherchiez le bonheur…
Pour vous Great Place To Work, n’est-ce vraiment qu’un leurre ?
Du respect, du respect, vous vouliez du respect,
Mais cessez donc enfin de toujours ânonner.
Car, comme le disait un de nos chers Timoniers :
« On ne veut pas vous aimer, mais vous faire travailler ».
Visites, Marge, People ne vous fait pas rêver ;
Commerçant-militant vous semble déplacé.
Il est temps en effet pour vous que de partir,
L’esprit serein j’espère, vers un autre avenir.
Enfin, parodiant Dehaze en un sanglot :
« Le voici donc, ce niais qui d’là voix de son maître
Vient de fuir l’harmonie ; il en sourit, le traitre ! »
Voilà ce qu’à peu près, très chers, j’aurais pu dire
Si j’avais un peu de lettres et d’esprit
Mais d’esprit, Ô le plus lamentable des êtres ;
Je n’en ai eu jamais un atome, et de lettres…
Je n’ai que les quatre qui forment le mot : Ciao !