Après avoir cité quelques extraits des propos échangés dans les agences qu’il a visitées, notre expert pose un constat alarmiste. A la trente-septième page de la synthèse de rapport, il titre “Adecco : un volcan en sommeil ?”. Le point d’interrogation ne suffit pas à rassurer et semble n’avoir ici qu’un rôle édulcorant. Parmi les citations relevées dans le rapport, voici entre autres :
« Les salariés ne sont plus écoutés, ils n’ont pas le droit de dire qu’ils n’ont pas pu faire telle ou telle chose »
–« Les salaires ne sont pas corrélés avec tous ces nouveaux objectifs à atteindre »
–« On a besoin de retrouver un confort, de perdre cette frustration par rapport au métier. »
–« Chez Adecco, quoi qu’on fasse, il ne faut pas s’attendre à de la reconnaissance ! »
–« On est n° 1 des RH sauf au sein du groupe ! »
–« Ils font Great Place to Work et nous posent des questions du type “Sentez-vous que votre entreprise est fière de nous ? » La réponse est claire : non ! ».
« On a de plus en plus de travail et de pressions mais sans contrepartie. On augmente notre chiffre d’affaires mais on nous ponctionne de plus en plus ! A quoi ça sert de se fatiguer ? (…). »
Etc…
Comment voudriez-vous qu’il en soit autrement si l’on s’en tient aux quelques indicateurs suivants ?
La baisse programmée en 2013 de la Contribution Totale par rapport à 2012 correspond à un montant de -10 à -20% de la Marge Brute si l’on prend en compte :
– L’évolution des coûts des centres de Service soit +2% environ de la Marge Brute
– L’évolution des charges de structures soit +5 à +12 % de la MB selon les agences
– L’évolution des frais financiers en WACC soit +4 à +5 % de la MB selon les agences
En clair et quelle que soit la conjoncture, pas fameuse en l’occurrence, les agences se font rincer. Quand bien même nous bénéficierions d’une reprise limitée, les prélèvements effectués sur les agences interdiraient aux salariés d’en tirer un juste bénéfice. Pour le mois de février, ce sont plus de 300 agences qui affichent des résultats négatifs… Sans parler de toutes celles dont les résultats sont sans commune mesure avec ceux qu’elles obtenaient auparavant. Un tiers des agences à zéro ou dans le rouge, malgré le CICE ! 
Tout cela n’était malheureusement que trop prévisible. Relisez simplement notre tract d’il y a tout juste un an (5 avril 2013). Le 16 mai 2013, à la question portant sur d’éventuels risques en cas de non-signature de l’avenant CE, nous écrivions “Mais pour répondre très simplement à la question posée, pour nous, il
n’y a concrètement aucun risque à ne pas signer mais au contraire un
risque énorme à signer un avenant qui validera juridiquement la
quasi-disparition de la partie variable de la rémunération
“. Nous trompions-nous ?
Bien sûr, la direction multiplie accompagnements et replâtrages divers et variés pour tenter de rendre supportable, sinon viable, un système de calcul qui entérine, à terme pour certains et tout de suite pour d’autres, une quasi-disparition de la rémunération variable tandis que les fixes demeurent désespérément… fixes, depuis tant d’années.

Il va falloir bouger, mais bouger vraiment. Passer de la valse-musette au boogie-woogie ou au rock’n roll, si vous voyez ce que je veux dire. Tout va être dans tempo. Les organisations syndicales de votre entreprise échangent, se concertent et semblent décidées à mettre en arrière-plan leurs légendaires dissensions. La situation l’impose et l’urgence l’exige. Êtes-vous prêts à nous suivre ?

4 Commentaires

  1. Ras le bol des salaires de misère
    Il est temps de bouger et d'arrêter de se faire plumer comme des volailles
    je suis prêt pour des actions musclées
    On y va quand ?

  2. OK pour moi, mais c'est pas en talon aiguille et cravate pour les autres que nous allons avoir des actions musclées comme la dernière du mois d'avril 2013 sur l'ouest !!

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