Dans la série grignotages en tous genres et régression sociale, un projet de loi, discuté aujourd’hui et demain prévoit la réduction du congé parental à partir du deuxième enfant de trois ans à deux ans et demi, soit une perte de six mois. Il ne serait maintenu à trois ans qu’à la seule condition que le second parent prenne à son tour six mois de congé parental.
Ce débat aura donc lieu aujourd’hui ou demain au Sénat, dans le cadre de l’article 2 du projet de loi égalité homme-femme. Il est en effet stipulé que “à partir de deux enfants, la durée du congé restera de trois ans, à
condition que six mois soient pris par le second parent, sinon elle sera
raccourcie à deux ans et demi.“
condition que six mois soient pris par le second parent, sinon elle sera
raccourcie à deux ans et demi.“
Il est évident que dans la plupart des familles, le conjoint ne pourra, professionnellement parlant, ou ne voudra tout simplement pas prendre les six mois imposés, ce refus entraînant automatiquement un raccourcissement du congé parental. Cette mesure liberticide aboutira donc dans les faits à un recul significatif d’une mesure sociale et familiale éprouvée et particulièrement appréciée par les jeunes mamans. Rappelons à l’État mêle-tout que c’est aux parents et non à lui de choisir ensemble la manière dont ils veulent et peuvent s’organiser dans leur intérêt et en fonction de leur situation personnelle.
Ce
projet de loi, ubuesque et totalitaire, ne tient aucun compte des difficultés pratiques et financières que rencontrent aujourd’hui nombre de parents pour faire garder leurs enfants. Il ne tient aucun compte non plus des difficultés professionnelles multiples des uns et des autres. Ils devront donc, quelles que soient leurs ressources et leur environnement, se réorganiser six mois plus tôt que dans l’état des textes actuels.
projet de loi, ubuesque et totalitaire, ne tient aucun compte des difficultés pratiques et financières que rencontrent aujourd’hui nombre de parents pour faire garder leurs enfants. Il ne tient aucun compte non plus des difficultés professionnelles multiples des uns et des autres. Ils devront donc, quelles que soient leurs ressources et leur environnement, se réorganiser six mois plus tôt que dans l’état des textes actuels.
Cette régression sociale, habillé d’un prétexte fallacieux prétend faciliter le retour à l’emploi, alors qu’elle ne concerne précisément que des salariés ayant un emploi. A ce sujet, rappelons au passage que si un telle modification de la loi devait être adoptée, ce serait un mauvais coup supplémentaire porté au travail temporaire et à l’emploi de façon générale. Le détricotage du système de protection sociale se poursuit donc, jour après jour, en dépit des échéances, simagrées et autres simulacres politiques. Ce sont, dans le cas présent, les familles les plus modestes qui feront les frais ce cette mesure liberticide.