Article publié le 16 janvier 2014 :
exclusif qu’un ex-salarié Adecco a obtenu de son nouvel employeur. Ce
collègue, parti dans le cadre du Plan de départ volontaire travaille
aujourd’hui chez l’un de nos concurrents que nous qualifierions de
“petit” par la taille mais chez lequel il semble faire plutôt bon vivre.
A l’en croire “small” serait plutôt “beautiful” comme on
dirait dans les entreprises du CAC 40. Bien sûr, on nous rétorquera que
l’herbe est toujours plus verte ailleurs et qu’il faut sans doute
relativiser, pondérer, et comparer des choses comparables. Peut-être,
mais à quoi bon nier qu’il existe des entreprises dans lesquelles une
majorité de salariés se disent tout à fait heureux de travailler ? De
récents sondages le démontrent amplement.
vous livrons ce témoignage tel quel, tel que nous l’avons reçu, sans
rien en retrancher, ni modifier sur le fond comme sur la forme :
“Un de mes salariés et ex-Adecco m’a fait découvrir votre Blog et m’a encouragé à vous envoyer ce petit mot…
Dans
le TT depuis 25 ans (ancien DS dans une grande enseigne), j’ai créé mon
ETT depuis une quinzaine d’années et je suis gérant d’une dizaine
d’agences maintenant.J’ouvre à peu près une agence par an et
uniquement quand je trouve LES bonnes personnes avec qui le courant
passe et qui envisagent le métier comme moi.J’implante en
général quand Adecco (ou autres) ferme ou regroupe les siennes ; car les
clients et intérimaires sont souvent délaissés et mécontents et puis
j’ai bien compris que cela n’avait rien à voir avec un rétrécissement du
marché mais surtout à des considérations de gestion interne. Ça doit
être une bonne solution, car on a une croissance à 2 chiffres depuis
toujours.On travaille “à l’ancienne” et une agence est rentable
à 35 ETP et je verse un intéressement de 5% de la MB à tous les gens du
réseau (hors primes diverses).Je ne recrute que des gens formés
et chevronnés dans le métier car ça va évidemment beaucoup plus vite
pour la suite et ça me sécurise et me permet de dormir plus sereinement.
Mais
c’est quand je suis à la recherche de permanents pour créer mes équipes
(on démarre obligatoirement à 3 dans mes agences) que j’ai eu les plus
grandes et belles surprises.J’ai donc depuis quatre à cinq ans,
beaucoup embauché de personnes qui étaient parties d’Adecco plus ou
moins volontairement ; mais j’en ai aussi rencontré qui étaient toujours
en place (en général cooptées par des gens de chez moi). Et sur mes 38
salariés 22 proviennent d’Adecco.Et bien j’ai essentiellement
vu des gens très bien formés et super-motivés avec un amour de leur
métier confondant d’admiration et une puissance de travail incroyable
(et sûrement répréhensible légalement si on prend en compte le nombre
d’heures supplémentaires non payées réalisées). J’ai toujours été effaré
qu’une entreprise envisage de se séparer de personnes de telle valeur ;
quel gâchis humain et financier !A titre d’exemple, j’ai
recruté en début d’année une jeune femme de 35 ans, Bac+4 et 15 ans
d’ancienneté ; Chargé d’affaire à l’époque, elle était vraiment passée
par tous les postes imaginables et aspirait à devenir la responsable de
l’agence où elle était toute seule à présent depuis 6 mois suite au
départ précipité de son ancien DA. Et bien non ; son DZ qui la
connaissait à peine et après un simili entretien d’évaluation, a préféré
en promouvoir une autre sous un prétexte évidemment fumeux.Et
bien je peux vous dire que depuis que je l’ai embauché comme DA, cette
femme m’explose littéralement les compteurs et pille allégrement les
comptes de son ancien employeur. Il faut dire qu’elle passe maintenant
son temps à travailler et non plus à remplir des rapports et/ou à
répondre aux mails comme auparavant.Une autre, Assistante de
Recrutement elle ; après 23 ans d’ancienneté chez Adecco, elle touchait
1600 euros et était obligée de faire des ménages en CESU pour boucler
ses fins de mois. Dévouée jusqu’à l’extrême, elle revenait
(gracieusement) pendant ses CP pour aider ses collègues en sous-effectif
dans l’agence… et bien quand elle a osé demander une augmentation, on
l’a fait poireauter 3 ans pour lui octroyer royalement 15 euros ! Autant
vous dire que c’est une perle et qu’elle s’épanouit aujourd’hui dans
une de mes équipes avec un salaire revalorisé et correspondant à son
expertise.Bref, “il n’est de richesse que d’hommes” a t’on
coutume de dire et je pense qu’Adecco l’a oublié au vu des nombreux
témoignages que j’ai pu recueillir lors des mes différentes entretiens ;
mais tant mieux pour nous, donc.Pour ma part, mon opinion est
que le système de distribution centralisateur et jacobin d’Adecco est
moribond et on l’a très bien vu récemment avec la liquidation judiciaire
des librairies Chapitre qui n’étaient pas profitables avec les charges
de structure qui leur incombaient et qui ont redémarrées aussi sec en
entreprises affranchies avec le soutien de leurs clients et
fournisseurs. Pour moi donc, et pour la part du marché qui nous
intéresse, l’avenir est aux petites entités de proximité, souples,
responsables et autonomes.On était vraiment hilares quand on a
découvert la politique PME d’Adecco ; c’est vraiment un produit
marketing pondu dans je ne sais quelle officine de consultants qui n’ont
sans doute jamais vu un client, ni vendu une heure de leur vie ;
vouloir attaquer un marché de la sorte, c’est avoir une méconnaissance
totale (et criminelle à ce stade puisque destructrice d’emploi et de
richesse) de la réalité du terrain et des besoins réels des entreprises.
Le pompon ça va être la “restructuration” du BTP dont j’ai entendu
parler ; tout ça nous augure encore de belles années de progression.La
(ma) réussite est simplissime ; on fait confiance au gens, on part du
principe qu’on n’a pas la science infuse et on les laisse s’exprimer
pour prendre en compte leurs idées, on les aime et on les rémunère à la
hauteur de leur engagement. Et tout ça réuni, ça fait des gens
performants et (car) heureux de travailler. CQFD”