Le 4 avril dernier, nous vous proposions un test reprenant les 30 traits de caractère et comportements caractérisant le pervers narcissique. Il va de soi que le pervers “lambda” ne présente jamais l’intégralité de cette trentaine de symptômes. Seule une bonne connaissance de cette symptomatologie permet d’identifier le pervers narcissique qui n’est pas toujours, loin s’en faut, hiérarchique à un poste clef de décideur mais bien souvent collègue de même niveau ou même subalterne. La position dans l’entreprise n’a par conséquent rien à voir avec cette pathologie.
L’affaire n’est ni anecdotique, ni légère puisque ces psychopathes, parfaitement intégrés, souvent conformistes et bien adaptés à leur environnement génèrent consciemment ou le plus souvent semi-consciemment des climats relationnels propices aux plus grandes souffrances psychologiques. Habile à manipuler et à fomenter des séditions, le pervers narcissique agit le plus souvent masqué, par petites touches successives dissimulant longtemps sa vraie nature à ses plus proches collègues. Pour expliquer le procédé le plus destructeur utilisé par les pervers narcissiques, donnons la parole à la spécialiste du sujet, Marie-France Hirigoyen. Dans son ouvrage “Le harcèlement moral”, elle écrit : “Là où le pervers narcissique excelle, c’est dans l’art de monter les gens les uns contre les autres, de provoquer des rivalités, des jalousies. Cela peut se faire par allusions, en insinuant le doute : “Tu ne trouve pas que Untel est ceci ou cela ?” ou bien en révélant les propos de l’un sur l’autre :”Ton frère m’a dit qu’il pensait que tu t’étais mal conduit”, ou par des mensonges, en plaçant des gens en rivalité”.
La jouissance suprême pour un pervers est de faire accomplir la destruction d’un individu par un autre et d’assister à ce combat d’où les deux sortiront affaiblis, ce qui renforcera sa toute puissance personnelle“.
Marie-France Hirigoyen enfonce le clou et ajoute : “Dans une entreprise, cela se traduit par des ragots, des sous-entendus, des privilèges accordés à un employé contre un autre, des préférences qui varient. C’est aussi faire courir des rumeurs qui, d’une façon impalpable viendront blesser la victime sans qu’elle puisse en repérer l’origine”.
De façon générale, “Les pervers narcissiques ressentent une envie très intense à l’égard de ceux qui semblent posséder les choses qu’ils n’ont pas ou simplement tirent plaisir de leur vie“.
Bien sûr, ces courts extraits ne proposent qu’un aperçu sur un sujet passionnant mais complexe, nécessitant de s’y pencher sérieusement et d’étudier la question. On reste cependant un peu pantois devant le degré d’ignorance sur le sujet de la plupart des membres de la fonction ressources humaines. Pas formés sur le sujet, leur attitude balance le plus souvent entre l’incrédulité, l’incompréhension et le prudent évitement.
J’ai personnellement débusqué un beau spécimen de perverse narcissique, quelque part dans l’Ouest et ai alerté à plusieurs reprises une direction des ressources humaines peu soucieuse semble-t-il d’appréhender les mécanismes d’une manipulation ayant abouti localement et au delà à un désastre humain, relationnel et commercial. Tels des pompiers attendant les dernières flammèches avant d’intervenir, afin d’éviter de se confronter aux flammes, la direction, appuyée, comme toujours dans ces cas-là par un syndicat jouant le rôle de Monsieur Loyal, a fini par comprendre, enfin, ce que nous nous époumonions à lui dire et démontrer depuis trop longtemps et ne trouve rien mieux que de tenter d’exfiltrer discrètement et à vil prix la perverse narcissique enfin identifiée. Quant à la direction opérationnelle, elle fut dans cette affaire égale à elle-même… Sur la zone en question presque tous les collègues de la victime avaient compris depuis longtemps le processus de perversion narcissique en œuvre dans l’agence en question – j’ai reçu personnellement plusieurs témoignages verbaux très précis – mais bien peu nombreux sont ceux acceptant de témoigner au grand jour et par écrit de ce qu’ils savent depuis longtemps. Même les sortants s’inventent mille bonne raisons pour échapper au témoignage. Le courage n’est décidément plus ce qu’il était, comme si devait se vérifier le dicton un peu gaulois : “pas de c……., pas d’embrouilles”.

9 Commentaires

  1. Désolé pour les auteurs de trois commentaires que je viens de rejeter mais je ne peux, sur le sujet de cet article, publier des commentaires comportant un nom, prénom, une indication géographique ou tout indice de nature à permettre l'identification des protagonistes de la situation évoquée.
    Merci de votre compréhension.

  2. Ha, le rappel de cette déviance, me fait toujours penser à notre Eddy les belles bachantes… ex-"meilleur DS de France" et grand pervers narcissique s'il en est.
    C'était le champion du monde de la catégorie.
    Il sévit depuis peu à la concurence maintenant ; ça va leur faire drôle quand il vont s'appercevoir (trop tard bien entendu) du phénomène.

  3. ça sert à quoi de dénoncer si on ne peut pas cibler les responsables ?
    Un cas comme ça devrait être transparent pour servir d'exemple et d'avertissement
    On a reconnu l'agence mais personne n'a le courage de traiter le problème

  4. Et si cette perverse faisait partie de le cfe cgc, quelle serait votre position? C'est aussi peut etre la meme situation dans une autre agence…

  5. Là, pour ce qui concerne la question de 15h26, j'avoue ne pas très bien comprendre… Qui a parlé de défendre un syndiqué plutôt qu'un autre ??? Complètement hors sujet.
    Je fais simplement le constat qu'à chaque fois que l'on se penche sur une affaire bien tordue et bien puante, il se trouve toujours un syndicat pour épauler la direction dans ses basses œuvres.
    Enquêtes partielles, donc partiales, voire truquées, entretiens à sens unique, etc…
    Le procédé est, hélas, bien rodé. Il ne repose pas toujours sur la mauvaise fois mais aussi, de temps en temps, sur une méconnaissance des mécanismes en jeu et une naïveté sidérante de certains élus.

  6. Je comprends parfaitement le commentaire précédent,. Ayant à maintes reprises déposé des commentaires, tout à fait corrects mais n allant pas dans votre sens, vous ne les avez pas publié. Liberté de paroles où es tu ???

  7. Je me fais un plaisir de publier le commentaire de 18h26 pour en profiter pour apporter quelques précisions indispensables.
    La liberté d'expression a ses limites et je me réserve le droit de filtrer les commentaires négatifs et dénigreurs.

    Les Yakafokon qui n'ont sans doute jamais adhéré à aucun syndicat, n'ont jamais défendu personne et ne votent peut-être même pas aux élections professionnelles, ne peuvent se retrancher derrière l'anonymat pour dénigrer et critiquer ceux qui se bougent au quotidien, tous les jours, toute l'année.

    Je continuerai donc à filtrer les commentaires des dénigreurs et critiqueurs anonymes chaque fois que ce sera nécessaire.

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