Du 3 au 27 août rediffusion du meilleur de l’année
Pour bien choisir son syndicat, rien de compliqué mais encore faut-il
prendre en compte quelques inévitables écueils et ne pas donner tête
baissée dans les grosses ficelles de l’inévitable démagogie qui peut
régner ici et là dans les milieux du syndicalisme comme dans ceux du
microcosme politique. Voici les principales attitudes qui devraient vous
inviter à la plus grande circonspection.
prendre en compte quelques inévitables écueils et ne pas donner tête
baissée dans les grosses ficelles de l’inévitable démagogie qui peut
régner ici et là dans les milieux du syndicalisme comme dans ceux du
microcosme politique. Voici les principales attitudes qui devraient vous
inviter à la plus grande circonspection.
Eviter le syndicat “maître du monde”
Le syndicat maître du monde, c’est celui qui clame à temps et à
contretemps que tout ce qui advient de positif lui est dû, laissant
ainsi implicitement déduire que les autres syndicats, parfaitement
inopérants, n’y sont pour rien. Peu crédible, cette position
inlassablement répétée pourrait néanmoins induire en erreur les salariés
les moins au fait du dialogue social.
Si un telle organisation omnisciente et toute puissante existait, croyez bien que cela se saurait et se répéterait.
Si la direction le dit…. |
Fuir le “syndicat-maison”
Le syndicat maison est une organisation prêchant à tout vent la
concertation, le dialogue voire le consensus (mou de préférence),
posture avantageuse qui n’a le plus souvent d’autre fonction que
d’occulter une veule soumission aux oukases de la direction.
Prônant l’accompagnement, il laisse entendre que le syndicalisme aurait
pour mission essentielle d’accompagner les projets de la direction,
feignant d’ignorer qu’une direction conséquente n’a que faire de pareils
“accompagnateurs” pour déployer sa politique et mettre en œuvre ses
projets.
Refuser le “syndicat ronchon”ou “syndicat ni-ni”
Pour tout ce qui est contre et contre tout ce qui est pour, le syndicat
ronchon s’oppose à tout, tout le temps et partout. Par principe il
s’oppose, au risque même de contradictions avec ses propres
orientations, quitte même à laisser passer des opportunités favorables
aux salariés. L’important n’est pas ce qui est dit ou proposé mais de
s’opposer. Caricature du syndicalisme d’antan, cette attitude négative
s’avère tout ce qu’on voudra sauf constructive.
Se détourner du “syndicat Canada dry”
Pour ceux qui se souviennent de la campagne de publicité concernant ce
soda appelé Canada dry, il avait l’apparence, la couleur de l’alcool
mais ce n’en était pas. L’idée c’était de se méfier des imitations. Le
syndicat Canada dry roule des mécaniques et se montre énergique sur des
sujet périphériques ou secondaires mais se couche pitoyablement dès que
sont évoqués les sujets délicats et essentiels. Pêchu sur les
revendications secondaires, le syndicat Canada dry se fait d’une
discrétion de violette sur les problèmes de gouvernance de l’entreprise,
de rémunération du temps de travail et quelques autres questions qui
fâchent. Tout un art.
Comme certains toutous à sa mémère, le syndicat Canada dry aboie
courageusement dans le dos des décideurs, un vrai pitbull pourrait-on
croire, mais se vautre ventre en l’air dès qu’il entrevoit le bout du
soulier de son maître ou escompte le susucre promis.
A savoir que certains salariés préféreront toujours les imitations.
Dans la typologie des syndicats à éviter il y aurait encore un certains
nombres de types secondaires à observer mais qu’il faudrait sans doute
rattacher à ces quatre grandes catégories principales.