Mister Kick Off est de retour |
Du 3 au 27 août rediffusion du meilleur de l’anné
La réunion de lancement, curieusement baptisée “Kick off”
constitue l’occasion privilégiée de rassembler en un même lieu pour un
même discours l’immense majorité des cadres de l’entreprise. C’est
surtout l’opportunité pour la direction de passer un certain nombre de
messages ciblés mais pour les salariés c’est aussi une occasion rare de
pouvoir s’exprimer sur tout ce que nous avons sur le coeur à longueur
d’année.
C’est, par exemple, l’occasion de demander pourquoi les NAO
(négociations salariales) n’attribueront encore rien cette année alors
que l’Ebita d’Adecco France pulvérise tout les records à 5,9%.
L’objectif monde était et demeure 5,5%, inchangé depuis des années et
Adecco France caracole donc très au delà de ce qui lui est demandé. Pour
mémoire, l’Ebita n’atteint que 5,2% chez Ranstad et 5,1% chez
Manpower. Adecco France s’affiche, de surcroît, champion des 80
entreprises du groupe dont aucune n’atteint ce score, mais à quel prix
peut-on légitimement se demander ? Au plus baissent les parts de marché,
au mieux se porte la rentabilité mais jusqu’à quand est-ce tenable ?
Jusqu’à quand pourra-t-on faire reposer des résultats record sur la
baisse des effectifs, la fermeture d’agences et l’écrasement des
rémunérations ? Voilà une bonne question à poser si l’on vous laisse le
micro ou si votre petit papier est sélectionné…
Question classification, il y a aussi matière à questionner. Quand on
mesure le degré d’insatisfaction des salariés découvrant leur classement
sur la grille, on se dit qu’il y a forcément des questions à poser et
des réponses à exiger. Pourquoi une telle reculade dans les
positionnements ? Comment fait-on pour remonter lorsqu’on se trouve au
plus bas ? Comment espérer avec ce classement obtenir un jour une
rémunération convenable ?
Enfin, sur la bonne nouvelle, le retour de la participation aux
bénéfices, il y a tant de questions à poser que l’on ne sait plus où
donner de la tête. Ce retour est dû à l’action de l’administration
fiscale et aux communications et actions conjointes de quelques élus du
Comité central d’entreprise. Bien sûr, ceux qui n’ont rien fait et
tentent au contraire d’entraver notre action pourront aisément prétendre
le contraire mais qui peut croire sérieusement que cette participation
rétroactive tombe du ciel ? Qu’en sera-t-il pour les années 2011, 2012,
2013, 2014 ? Pourquoi 1% seulement sur une seule année ? En voilà de
bonnes questions.
Pour conclure, les salariés cadres de l’entreprise ont aujourd’hui une
occasion unique de prendre la parole et nous formulons le vœu qu’il la
prenne sans modération et dans l’intérêt de tous les salariés. Nous les
en remercions par avance.