E.M. Lyon |
Article relevé sur Challenges.fr :
L’initiative inédite d’Adecco et EM Lyon pour le financement des études
EXCLUSIF Dès janvier, les étudiants en 2ème année de l’école lyonnaise vont pouvoir signer un CDI auprès d’Adecco, qui les placera ensuite dans une entreprise en alternance. Ils seront payés au SMIC et exonérés de 50% des frais de scolarité
Sous l’effet conjugué de la baisse des dotations des chambres de
commerce et la réforme de la taxe d’apprentissage, beaucoup d’écoles de
commerce n’ont eu d’autres choix que d’augmenter les frais de scolarité.
Entre 2013 et 2015, ils sont passés en moyenne pour les 25 grandes
écoles françaises de 28.300 euros environ à 30.850 euros, soit une
hausse de 9%. Résultat: la question du financement des études inquiète
de plus en plus de familles désireuses de voir leurs enfants entrer dans
ce genre d’établissements. Si des Bourses existent, l’apprentissage est
depuis plusieurs années vu comme un système pouvant permettre de
s’exonérer des frais de scolarité tout en recevant un salaire. De plus,
il est considéré comme un bon moyen d’acquérir de l’expérience
professionnelle et de s’insérer ensuite sur le marché du travail. Mais
les possibilités restent limitées car la réforme de la taxe
d’apprentissage rend plus difficile son développement dans le supérieur.
commerce et la réforme de la taxe d’apprentissage, beaucoup d’écoles de
commerce n’ont eu d’autres choix que d’augmenter les frais de scolarité.
Entre 2013 et 2015, ils sont passés en moyenne pour les 25 grandes
écoles françaises de 28.300 euros environ à 30.850 euros, soit une
hausse de 9%. Résultat: la question du financement des études inquiète
de plus en plus de familles désireuses de voir leurs enfants entrer dans
ce genre d’établissements. Si des Bourses existent, l’apprentissage est
depuis plusieurs années vu comme un système pouvant permettre de
s’exonérer des frais de scolarité tout en recevant un salaire. De plus,
il est considéré comme un bon moyen d’acquérir de l’expérience
professionnelle et de s’insérer ensuite sur le marché du travail. Mais
les possibilités restent limitées car la réforme de la taxe
d’apprentissage rend plus difficile son développement dans le supérieur.
Pour
pallier cet effet, l’EM Lyon, dont les frais de scolarité atteignent
38.000 euros, a noué un partenariat inédit avec Adecco. A partir de
janvier, l’entreprise spécialisée dans l’intérim, dont le siège social
est basé à Lyon, va recruter une vingtaine d’étudiants de 2ème année en
CDI pour les placer ensuite dans des entreprises en alternance. Payés au
SMIC, les étudiants seront quatre semaines en entreprise et une semaine
à l’école pendant deux ans, soit jusqu’à leur diplôme puisqu’ils ne
feront pas d’année de césure. Adecco prendra en charge un peu plus de la
moitié des deux années de scolarité restantes à l’étudiant. En
contrepartie, les élèves s’engagent à rester dans l’entreprise qui les a
pris en alternance pendant trois ans à l’issue de leur formation “payés
selon la grille de l’école”, précise Christophe Catoir, directeur
général d’Adecco.”C’est une vraie rupture car l’étudiant signe un CDI
dès sa 2ème année”, affirme Bernard Belletante, le directeur de l’EM
Lyon qui a provisoirement baptisé le dispositif “Ecole dans
l’entreprise”.
pallier cet effet, l’EM Lyon, dont les frais de scolarité atteignent
38.000 euros, a noué un partenariat inédit avec Adecco. A partir de
janvier, l’entreprise spécialisée dans l’intérim, dont le siège social
est basé à Lyon, va recruter une vingtaine d’étudiants de 2ème année en
CDI pour les placer ensuite dans des entreprises en alternance. Payés au
SMIC, les étudiants seront quatre semaines en entreprise et une semaine
à l’école pendant deux ans, soit jusqu’à leur diplôme puisqu’ils ne
feront pas d’année de césure. Adecco prendra en charge un peu plus de la
moitié des deux années de scolarité restantes à l’étudiant. En
contrepartie, les élèves s’engagent à rester dans l’entreprise qui les a
pris en alternance pendant trois ans à l’issue de leur formation “payés
selon la grille de l’école”, précise Christophe Catoir, directeur
général d’Adecco.”C’est une vraie rupture car l’étudiant signe un CDI
dès sa 2ème année”, affirme Bernard Belletante, le directeur de l’EM
Lyon qui a provisoirement baptisé le dispositif “Ecole dans
l’entreprise”.
“Lever les barrières entre école et entreprise”
Plusieurs
innovations pédagogiques accompagnent son lancement. Ainsi, les élèves
suivront un certain nombre de cours en e-learning et ne seront pas
notés. “La validation du parcours se fera en fonction de la réalisation
professionnelle de l’étudiant. On réussit une mission ou pas. Une note
ne veut rien dire”, justifie Bernard Belletante. Une période
d’expatriation est aussi prévue par l’entreprise par le biais d’une
mission de consulting ou commerciale dans l’un des bureaux à l’étranger
de l’entreprise. “Dans les autres écoles, les apprentis doivent bien
souvent faire une croix sur l’international”, soutient le directeur de
l’EM Lyon. A défaut de pouvoir partir dans le cadre de son alternance,
les élèves iront en échange académique sur le campus de l’école à
Shanghai, en Chine. Une fois diplômé, les jeunes pourront également
parfaire leurs connaissances en choisissant deux modules de cours.
“Notre idée est de lever les barrières entre l’école et l’entreprise”,
appuie Bernard Belletante.
innovations pédagogiques accompagnent son lancement. Ainsi, les élèves
suivront un certain nombre de cours en e-learning et ne seront pas
notés. “La validation du parcours se fera en fonction de la réalisation
professionnelle de l’étudiant. On réussit une mission ou pas. Une note
ne veut rien dire”, justifie Bernard Belletante. Une période
d’expatriation est aussi prévue par l’entreprise par le biais d’une
mission de consulting ou commerciale dans l’un des bureaux à l’étranger
de l’entreprise. “Dans les autres écoles, les apprentis doivent bien
souvent faire une croix sur l’international”, soutient le directeur de
l’EM Lyon. A défaut de pouvoir partir dans le cadre de son alternance,
les élèves iront en échange académique sur le campus de l’école à
Shanghai, en Chine. Une fois diplômé, les jeunes pourront également
parfaire leurs connaissances en choisissant deux modules de cours.
“Notre idée est de lever les barrières entre l’école et l’entreprise”,
appuie Bernard Belletante.
Pour l’entreprise qui accueille le
jeune, étudiant l’intérêt est multiple. Les coûts et les risques sont
réduits puisque le contrat d’embauche et le recrutement est porté par
Adecco. De plus, elle a l’assurance de garder cet apprenti d’un genre
nouveau pendant au moins trois ans après la période d’alternance “alors
que seulement 15% des jeunes transforment leur apprentissage
en CDI”, assure Bernard Belletante. L’opération cible en particulier
les ETI et PME de Rhône-Alpes qui ont du mal à attirer les jeunes
talents, faute de notoriété. “Nous prenons en charge les formalités
administratives et les mettons en relation avec des jeunes auxquels
elles n’ont pas les moyens d’avoir accès en temps normal”, explique Christophe Catoir. “C’est clé en main pour l’entreprise” appuie Marc Pérennes, responsable du pôle employabilité à l’EM Lyon.
jeune, étudiant l’intérêt est multiple. Les coûts et les risques sont
réduits puisque le contrat d’embauche et le recrutement est porté par
Adecco. De plus, elle a l’assurance de garder cet apprenti d’un genre
nouveau pendant au moins trois ans après la période d’alternance “alors
que seulement 15% des jeunes transforment leur apprentissage
en CDI”, assure Bernard Belletante. L’opération cible en particulier
les ETI et PME de Rhône-Alpes qui ont du mal à attirer les jeunes
talents, faute de notoriété. “Nous prenons en charge les formalités
administratives et les mettons en relation avec des jeunes auxquels
elles n’ont pas les moyens d’avoir accès en temps normal”, explique Christophe Catoir. “C’est clé en main pour l’entreprise” appuie Marc Pérennes, responsable du pôle employabilité à l’EM Lyon.
Adecco
multiplie les partenariats pour développer l’alternance. Outre l’EM
Lyon, elle travaille déjà avec l’Iéseg et Montpellier Business School
sur d’autres dispositifs. “Nous avons monté cette opération car
nous avons les ressources alors que beaucoup d’entreprises n’en ont pas.
Je constate aussi que tous les étudiants ne peuvent plus se payer leurs
études et que si on ne fait rien il n’y aura plus que des CSP+ dans les
grandes écoles”, explique Christophe Catoir qui a fixé à ses équipes
l’objectif de placer 10.000 alternants sur trois ans, contre 1.200 à
1.500 par an actuellement. Dès septembre, l’objectif est de signer 100
CDI aux étudiants de 2ème année à l’EM Lyon.
multiplie les partenariats pour développer l’alternance. Outre l’EM
Lyon, elle travaille déjà avec l’Iéseg et Montpellier Business School
sur d’autres dispositifs. “Nous avons monté cette opération car
nous avons les ressources alors que beaucoup d’entreprises n’en ont pas.
Je constate aussi que tous les étudiants ne peuvent plus se payer leurs
études et que si on ne fait rien il n’y aura plus que des CSP+ dans les
grandes écoles”, explique Christophe Catoir qui a fixé à ses équipes
l’objectif de placer 10.000 alternants sur trois ans, contre 1.200 à
1.500 par an actuellement. Dès septembre, l’objectif est de signer 100
CDI aux étudiants de 2ème année à l’EM Lyon.
Source : Challenges.fr