responsabilité, est « la » mesure économique phare du quinquennat
actuel. Avec une prise en charge par le budget de l’Etat d’une partie
des coût salariaux des entreprises à hauteur de près de 20 Milliards
d’euros par an, le « Crédit d’Impôt pour la compétitivité et l’emploi »
devait permettre aux entreprises d’améliorer leur compétitivité et donc
d’augmenter leur activité et de créer des emplois.
Dans un
contexte de climat pré-électoral, le rapport 2016 du Comité de suivi du
CICE était très attendu. Et ce, d’autant plus que pour la première fois
ce rapport présente une analyse approfondie de l’impact du CICE sur
l’économie sur la période 2013-2014.
Le premier constat, plutôt
attendu, est l’impact direct du CICE sur l’augmentation des marges des
entreprises. Plus inquiétant, le CICE s’avère ne pas avoir eu « d’effet observable sur l’investissement, la R&D et les exportations ». La CFE-CGC avait pourtant averti dès la mise en place du dispositif : « La
réussite du CICE dépendra en grande partie de l’affectation des marges
par les entreprises. Sans un investissement massif en recherche et
développement et dans l’innovation, la montée en gamme de nos produits
restera un vœu pieux et nous serons rapidement confrontés aux mêmes
problèmes de compétitivité coût ». Enfin, l’effet sur l’emploi, objectif premier du CICE, s’avère à ce stade très faible.
CFE-CGC constate donc, qu’en l’état actuel des éléments présentés, le
pari du CICE est loin d’être gagnant et que ce résultat était
malheureusement parfaitement prévisible.
Cela confirme
notre analyse que le dispositif, par sa trop grande généralité, n’a pas
pris assez en compte les faiblesses de notre économie. Le déficit
persistant du commerce extérieur nécessite la mise en place de mesures
favorables à la compétitivité des secteurs exportateurs.
Les
relations insuffisamment coopératives entre grands donneurs d’ordre et
le tissu des ETI/PME sous-traitantes pénalisent l’irrigation du
dispositif dans de nombreuses petites entreprises et génèrent des effets
d’aubaine aussi coûteux qu’inutiles.
Enfin la pression
financière exercée dans beaucoup de grandes entreprises nuit à
l’augmentation de l’investissement pourtant indispensable à la création
d’emplois.
Ces éléments sont pourtant connus de longue
date : la CFE-CGC déplore une fois de plus l’inefficacité de la
politique économique suivie dont les salariés et nos collègues sans
emploi sont les premières victimes.
A l’heure où de
nombreux emplois sont encore menacés, et au regard des sommes
considérables engagées (43 milliards d’euros depuis la création du
CICE),
mesures de soutien à l’économie et exige que des contreparties
garantissent un retour sur investissement à la collectivité nationale.
en allant au bout de la logique: si baisser les charges des entreprises ne crée visiblement pas [assez] d'emploi, iriez-vous jusqu'à dire qu'on devrait tenter de les augmenter???
Une autre analyse courante consiste à admettre que le CICE est une usine à gaz que les employeurs (en particulier petits) ont mis du temps à assimiler et qu'il serait urgent de remplacer par une vrai (et simple) baisse des charges salariale? Taxer l'emploi est en effet, dans notre situation de chômage actuelle (et de remplacement progressif par des machines) un non sens économique…
Tout simplement, il y a un usage dévoyé du CICE qui ne crée visiblement ni emplois, ni recherche et développement.
Il vient juste gonfler les fonds propres et augmenter les bénéfices.
C'est de l'argent public ponctionné aux citoyens et entreprises puis reversé aux actionnaires.
inutile de l'augmenter donc sauf à vouloir que nos principaux actionnaires changent plus souvent de Ferrarri !