Fnac, Arc), fonctions publiques, assurance chômage, paritarisme, loi
Travail, représentativité… François Hommeril a abordé de nombreux sujets
à l’occasion de ses vœux à la presse du 31 janvier.
Le président confédéral a également rappelé combien la CFE-CGC se
montrera exigeante pour interpeler les candidats à l’élection
présidentielle.
l’aube d’une année marquée par de grandes échéances (élection
présidentielle, annonce des résultats de la représentativité des
organisations syndicales), François Hommeril a procédé à un large tour
d’horizon de l’actualité économique, sociale et institutionnelle à
l’occasion de ses vœux à la presse du 31 janvier à Paris, au siège de la
CFE-CGC. Florilège.
- Industries et entreprises
S’agissant de l’usine d’alumine de Gardanne (450 salariés) dans les
Bouches-du-Rhône, confrontée à des problématiques environnementales,
François Hommeril a jugé “scandaleuse” et “contre toute rationalité économique” l’intervention de la ministre de l’Environnement Ségolène Royal pour fermer l’usine alors que celle-ci “a obtenu toutes les autorisations administratives nécessaires pour gérer les résidus qu’elle génère”.
Après avoir fait mention de sa récente visite à Arc France (5 000 salariés) et pressé l’État “de s’investir” alors que l’entreprise “n’a pas accès aux prêts bancaires suite à une restructuration de la dette”, François Hommeril a évoqué la situation du groupe d’habillement Vivarte (André, La Halle, Kookaï…), en proie à une vaste restructuration. “C’est un scandale, souligne-t-il. C’est
la victoire des requins de la finance contre le respect de la logique
économique et celui des individus dans leur environnement de travail et
dans leur capacité à se projeter à moyen terme.”
A l’occasion du récent accord signé par la CFE-CGC sur le travail dominical à la Fnac, François Hommeril a rappelé la position confédérale : “Nous
sommes par principe opposés au travail le dimanche qui ne doit pas être
justifié par un motif de rapport de force économique. Toutefois, quand
la justification économique apparaît clairement, alors le travail
dominical peut être possible à condition de passer par un accord négocié
par les partenaires sociaux et les représentants du personnel avec des
compensations économiques suffisamment importantes. C’est le cas à la
Fnac avec l’introduction d’une commission de suivi pour prévenir les
éventuels excès et abus.”
- La CFE-CGC et la campagne présidentielle
puis publier, sans commentaires, leurs réponses sur le site internet
confédéral. François Hommeril a listé quelques-uns des sujets :
– Comment réconcilier l’économie de marché avec l’intérêt général ?
– L’âge d’ouverture des droits à la retraite. En la matière, la CFE-CGC plaide “pour des conditions d’accès au taux plein plus équitables”.
– La quatrième révolution industrielle, l’intelligence artificielle,
les impacts du numérique sur de nombreux métiers et sur l’exercice du
dialogue social.
– La nécessaire construction d’un droit spécifique
à la formation des populations de l’encadrement : cadres, agents de
maîtrise, techniciens…
– La mise en place d’un socle européen des droits sociaux. “La CFE-CGC est toujours mobilisée pour accompagner un processus transparent de construction européenne”, a souligné le président de la CFE-CGC.
– L’insertion du handicap dans le monde du travail et les cursus de formation.
– Les conséquences sur le dialogue social territorial induites par la réforme territoriale (loi Notr).
- Fonctions publiques
mise en valeur des métiers en vigueur dans les fonctions publiques”, indique François Hommeril alors que d’aucuns veulent “supprimer 500 000 fonctionnaires ou remettre en question des statuts”.
“Non à la dévaluation des compétences, à la déresponsabilisation des organisations et à la mise sous contrôle budgétaire” ajoute le président de la CFE-CGC, qui a par ailleurs apporté son soutien à la fonction publique hospitalière, “confrontée à une grave crise conjoncturelle”, et rappelé qu’il y a toujours “plus d’un million d’heures supplémentaires non payées chez les policiers”.
- Assurance chômage
- Loi Travail
“Il y a dans la plainte qui fait une trentaine de pages un certain
nombre de choses que nous considérons d’ordre trop général sur
l’ensemble de la loi alors que les vives critiques de la CFE-CGC se sont
principalement focalisées sur l’inversion de la hiérarchie des normes”, justifie-t-il.
Si la CFE-CGC n’exclut aucun type d’éventuels recours contre la loi Travail, “ce n’est pas la priorité”, précise François Hommeril.
- Représentativité
CFE-CGC (ndlr : quatrième organisation syndicale de salariés en 2013
avec une audience globale de 9,43 %) progresse presque partout avec des
situations de leadership – y compris dans les grands groupes – dans de
nombreuses entreprises de services, commerces, banques, industrie etc.
Nous poursuivons également nos efforts de développement et
d’implantations.”Au sujet des élections professionnelles dans les TPE,
dont les résultats seront annoncés le 3 février après un scrutin pour
le moins rocambolesque (report, électeurs empêchés de voter…),
François Hommeril n’a pas caché sa déception quant au faible taux de
participation du scrutin, s’interdisant dès lors tout commentaire sur
les résultats.
- Responsabilité sociétale des entreprises (RSE)
de lancer une une concertation paritaire pour favoriser la RSE et fera
des propositions pour soulager la charge qui pèse sur les entreprises et
leur permettre de se concentrer sur leur coeur de métier”, assure François Hommeril.
- Revenu universel
“La CFE-CGC travaille sur ce sujet et n’a pas attendu la campagne présidentielle, résume François Hommeril.
Le problème du revenu universel, c’est que c’est une réponse sans
question posée. Est-ce qu’on traite de la question purement sociale pour
assurer un niveau de subsistance suffisant ? Est-ce une question
purement économique avec un impact sur le marché du travail ? Ou
simplement une question purement morale afin de verser un bail à chaque
individu en partie propriétaire de la planète ? Il faut étudier tous ces
points de vue. Le financement n’est pas le sujet aujourd’hui.”