À l’aide des Comptes de transferts nationaux, les
auteurs quantifient les évolutions par âge et par sexe de la production
domestique et des revenus du travail rémunéré en France sur la période
1985-2010. L’article montre que si la participation plus importante des
femmes au marché du travail a permis d’accroître leur contribution dans
les revenus du travail rémunéré, leur contribution à la « production
globale », définie comme la somme des revenus du travail rémunéré et de
la production domestique «monétisée» au salaire minimum, a peu augmenté
sur la période (passant de 43 % à 46 % entre 1985 et 2010 pour les
femmes de 25 à 55 ans). Cette stabilité s’explique par les évolutions
relatives des temps de travail rémunéré et domestique des femmes et des
hommes.
auteurs quantifient les évolutions par âge et par sexe de la production
domestique et des revenus du travail rémunéré en France sur la période
1985-2010. L’article montre que si la participation plus importante des
femmes au marché du travail a permis d’accroître leur contribution dans
les revenus du travail rémunéré, leur contribution à la « production
globale », définie comme la somme des revenus du travail rémunéré et de
la production domestique «monétisée» au salaire minimum, a peu augmenté
sur la période (passant de 43 % à 46 % entre 1985 et 2010 pour les
femmes de 25 à 55 ans). Cette stabilité s’explique par les évolutions
relatives des temps de travail rémunéré et domestique des femmes et des
hommes.
Les heures annuelles sur le marché du travail ont baissé pour les
deux sexes, mais cette tendance à la baisse a été en partie compensée
pour les femmes par une participation accrue. Parallèlement, ces
dernières se sont massivement désengagées de la sphère domestique, les
hommes n’ayant modifié que marginalement leur implication domestique. Le
temps de travail total des femmes a ainsi plus baissé que celui des
hommes tout en lui demeurant supérieur. Néanmoins, une heure de
production domestique étant par hypothèse moins « valorisée » qu’une
heure de travail rémunéré, ces évolutions n’ont finalement pas modifié
la contribution des femmes à la « production globale ».
deux sexes, mais cette tendance à la baisse a été en partie compensée
pour les femmes par une participation accrue. Parallèlement, ces
dernières se sont massivement désengagées de la sphère domestique, les
hommes n’ayant modifié que marginalement leur implication domestique. Le
temps de travail total des femmes a ainsi plus baissé que celui des
hommes tout en lui demeurant supérieur. Néanmoins, une heure de
production domestique étant par hypothèse moins « valorisée » qu’une
heure de travail rémunéré, ces évolutions n’ont finalement pas modifié
la contribution des femmes à la « production globale ».
Hippolyte d’Albis, Carole Bonnet, Julien Navaux, Jacques Pelletan, Anne Solaz, in Revue de l’OFCE, 149 (2016).
Source : Les cahiers Agirc-Arrco