l’origine le programme Peps devait, sauf erreur, s’inquiéter des
conditions de travail et de la nécessaire simplification des tâches et
notamment d’éviter les tâches en doublon, en triplon voire plus… Le
voici aujourd’hui engagé dans l’accompagnement du déploiement du projet
d’agence en ligne. Les choses semblent s’accélérer alors qu’il y a
quelques mois et semaines encore, certains collègues relativisaient nos
propos. Comme pour se protéger, ils évoquaient le nécessaire contact
humain, l’irremplaçable flair du recruteur et autres atouts et valeurs
qui constituent (constituaient ?) le cœur de la richesse humaine de l’entreprise et de notre prestation. Et pourtant…
On
se souvient, pour les plus anciens tout au moins, des mêmes débats et
remarques entourant la quasi-disparition du commerce indépendant de
détail. Le tonitruant (et ambigu) “Et avec ça ma p’tite dame qu’est-ce que je vous mets ?”
laissa progressivement place aux supermarchés et hypermarchés dans
lesquels les consommateurs-rois se servent à gogo en poussant leur caddy
d’allée en allée. Maintenant, Môssieur le consommateur est instamment
prié de scanner et régler lui-même ses achats. Bientôt devra-t-il sans
doute passer un coup de serpillière avant de s’en aller remplir son coffre. Mais sitôt se développait ce concept que déjà apparaissait l’achat en ligne avec enlèvement de marchandises dans les centres “drive”.
Bref, revenons à nos agences et au fameux Peps. Ce n’est rien de dire que notre
métier va considérablement se modifier dans les quelques années à
venir. Ce que vont expérimenter les agences liées au programme Peps,
c’est bien la possibilité pour les clients de modifier par eux-mêmes les informations de leur compte et surtout d‘émettre leurs commandes sans passer par l‘agence. C’est encore un contact essentiel avec l’agence qui disparait en attendant la suite… Cette possibilité existait déjà, c’est vrai, mais la direction semble vouloir accélérer le processus de digitalisation. D’autres fonctions en ligne vont très vite être proposées aux clients, notamment comme l’accès à nos outils statistiques (Déciséo, COL…) et la mise en place d’un lien pour la signature des contrats. Inutile de préciser que très vite la mise en relation directe du client avec l’intérimaire-candidat suivra. Il suffit pour s’en convaincre d’observer le fonctionnement d’Uber, Airbnb et autres plateformes informatiques de l’économie dite coopérative ou tout simplement de constater l‘évolution dans ce sens des sociétés de services aux entreprises comme aux particuliers (banque, assurance, voyages…).
Le reste ira très vite et la profession aborde le virage digital sur les chapeaux de roue. Le problème et les limites de l’exercice c’est lorsque l’on constate les difficultés inhérentes, aux plantages informatiques, dont celui de la semaine dernière, aux ralentissements, à la mise à jour des pages Facebook, entièrement à la charge des agences et à l‘ensemble des problèmes engendrés au quotidien par le tout-informatique… Il va falloir travailler sur le souffle !