Une lecture un peu hâtive de la presse économique pourrait laisser à penser que le premier trimestre fut particulièrement difficile pour Adecco France mais il n’en est rien. Si sur les trois premiers mois de l’année, les résultats mondiaux du groupe affichent une baisse des résultats sévère de 26%, à 130 millions d’euros, il se trouve que la France n’y est strictement pour rien, bien au contraire. C’est essentiellement à des dépenses d’investissements technologiques et de restructuration que nous devons cette contre-performance. S’y ajoute le recul de l’activité du groupe dans l’Amérique du Nord mais aussi quelques autres variables de second plan telles que les grèves à répétition en Allemagne, une élévation du nombre de jours d’arrêts maladie, les jours fériés…
Le chiffre d’affaires n’a, lui, régressé que de 1%, à 5,6 milliards d’euros, avec une croissance organique évaluée quand même à 6% (7% pour le dernier trimestre 2017). Vraiment rien d’une déconfiture.
Rien de bien méchant donc, surtout lorsque l’on sait que ce recul des résultats du groupe demeure essentiellement dû à des investissements technologiques (digitalisation) considérables et à des restructurations dont nous savons qu’elles modifieront considérablement, à court et moyen termes, les contours de l’entreprise.
Les mauvais élèves du premier trimestre regroupent essentiellement l’Amérique du Nord, le Royaume-Uni et l’Irlande tandis que les pays d’Europe du Sud caracolent en tête avec une progression de 13% et même 17% pour l’Italie.
En France, tout va très bien Madame la marquise, et les revenus affichent un bond de 10% sur la période, grâce notamment à l’activité soutenue de l’industrie, la logistique et l’automobile.
La direction de notre groupe semble étonnamment sereine, sachant très bien que la course aux technologies et aux restructurations devrait déjà porter ses fruits dès le second semestre de cette année.
Il fallait s'en douter.
Organiser, désorganiser, tirer sur les mêmes et se faciliter la vie par des lettres de missions aux permanents ou encore, embaucher du CDD ou Alternants pour les coups de bourre et après Ciao… On sait maîtriser les lignes du compte d'exploitation qui sont coûteuses