Associant stress, fatigue, dépersonnalisation et perte du sentiment d’accomplissement
personnel, le syndrome d’épuisement professionnel (SEP) touche nombre de salariés du privé et du public. Au point que cette pathologie insidieuse apparaît de plus en plus comme
le mal professionnel du 21e siècle. Un mal profond qui pourrait tourner au désastre.

En France, l’heure de travail est plus productive que dans le reste du monde. Cette performance a un coût humain et social : pression constante, objectifs impossibles, moyens défectueux et reporting incessant. Elle génère aussi une nouvelle forme de travail, entre irrationnel et injonction paradoxale. Et des drames – trop de drames.

Pour la CFE-CGC, le sujet n’est rien moins que la place du travail dans la société. Du travail qui libère et permet de progresser à celui qui oppresse et fait souffrir, la question est posée
de la conséquence des pertes de repères sur le sens du travail, dans un monde gouverné
par le seul idéal de la rentabilité et du dividende.

Première organisation syndicale à avoir mis en lumière le lourd tribut payé par les populations de l’encadrement à la surcharge de travail et à l’explosion des risques psychosociaux (RPS) au travail, la CFE-CGC milite inlassablement pour une reconnaissance du syndrome d’épuisement professionnel comme maladie professionnelle.
Notre confédération demeure pleinement mobilisée et invite plus que jamais l’exécutif
à prendre le relais sur ce dossier devenu un enjeu social et sociétal majeur.

Pour que l’épuisement ne soit plus le mal silencieux et tabou qui a déjà dévasté tant
de nos collègues. Pour faire la preuve que l’action syndicale ouvre des espaces où l’on
décide de construire l’avenir plutôt que le subir.


François Hommeril
Président de la CFE-CGC

Pour accéder au dossier de la CGE-CGC sur l’épuisement professionnel, cliquer ici

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