En cette rentrée sociale, c’est peu dire que les cadres et l’encadrement sont dans le viseur d’un exécutif qui s’essaie de plus en plus souvent au populisme. Malgré les efforts inlassables de la CFE-CGC, la réforme gouvernementale de l’assurance chômage présentée avant l’été, introduisant une dégressivité des allocations et brisant le caractère assurantiel d’un régime dont les cadres sont pourtant les principaux contributeurs, constitue une violente attaque contre les chômeurs en général et contre les cadres en particulier. Le gouvernement a commis là une faute morale, méprisant la réalité que vivent les cadres victimes de plans sociaux et de restructurations et qui ont d’autant plus de mal à retrouver un emploi du même niveau que leur carrière fut longue et valorisée.
Dans ce contexte, la CFE-CGC est plus que jamais la porte-parole de l’encadrement – rouage fondamental à la réussite des entreprises – afin de répondre concrètement à leurs aspirations et pour redonner ses lettres de noblesse à un ascenseur social régulièrement en panne. C’est aussi parce que l’encadrement est trop souvent maltraité, et que les métiers et les organisations du travail ont été bouleversés ces dernières années, que les techniciens, les agents de maîtrise, les ingénieurs, les cadres et les agents de la fonction publique ressentent de plus en plus le besoin d’être défendus.
Voilà pourquoi il est impératif de mener à bien la négociation toujours en cours entre partenaires sociaux sur la définition de l’encadrement et la modernisation du dispositif de prévoyance des cadres. Malgré les
atermoiements répétés et assez scandaleux du Medef, la CFE-CGC continue de faire valoir ses propositions. Il en va de la compétitivité économique et de l’intérêt commun des entreprises et des salariés.