Comme nous l’avons régulièrement écrit sur ce blog, l’ensemble des patrons, employeurs, artisans et professions libérales de toutes activités sont syndiqués, ce qui signifie qu’ils s’organisent pour défendre leur profession, et leurs intérêts. Rien de plus normal. C’est aux seuls salariés que l’on a seriné pendant des décennies que se syndiquer ne sert à rien et même que ce serait une marque de contestation voire d’opposition. Beaucoup l’ont, hélas, cru.
Notre employeur, comme tous les décideurs de notre profession, est bien entendu, lui aussi, syndiqué auprès du Prisme (Prism’emploi), le syndicat des professionnels du recrutement et de l’intérim. Il n’est jamais inutile de flâner de temps en temps sur le site internet de cette organisation syndicale patronale si l’on veut comprendre au mieux les évolutions et orientations prévisibles de notre métier.
A ce titre, la dernière livraison du magazine du Prism’emploi, Le Mag n°45 nous semble particulièrement éloquente sur l’orientation quasi-exclusivement digitale du recrutement. Sur les 24 pages de cette revue numérique, 3 pleines pages vantent un recrutement entièrement digitalisé et une 4ème nous explique les mérites d’un “quotidien digitalisé”.
Tout cela nous le savons, grommelleront les plus grognons, mais qu’ils se rassurent, nous n’avons ni l’envie, ni les moyens de freiner si peu que ce soit la digitalisation. Elle fait partie des évolutions technologiques inéluctables et facilite bien souvent la vie courante (tout au moins de ceux qui n’ont pas raté le “virage numérique”). Ce qui nous intéresse en revanche, c’est le sort prévisible de nos collègues, de tous nos collègues de l’entreprise. A quand l’ouverture de la GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences) ? A quand la prise en compte sérieuse de l’évolution prévisible de nos métiers, fonctions et des effectifs ? C’est non seulement une nécessité pragmatique et éthique à la fois mais aussi maintenant une urgence absolue.
Pour feuilleter Le Mag n°45 de Prism’emploi, cliquer sur l’image :