À l’issue de la conférence sociale du 17 juillet
en présence des partenaires sociaux, le gouvernement a fixé les
priorités et le calendrier, avec notamment le report des réformes des
retraites et de l’assurance chômage.

Une semaine après avoir reçu, sous forme de réunions bilatérales, les organisations syndicales et patronales (voir le compte-rendu de l’entrevue entre Jean Castex et François Hommeril, président de la CFE-CGC),
le Premier ministre et plusieurs membres du nouveau gouvernement ont
réuni, le 17 juillet, les partenaires sociaux à l’occasion d’une
conférence du dialogue social. Dans un contexte de crise économique
(multiplication des plans sociaux en entreprise, hausse de la dette de
l’Unedic…), plusieurs annonces ont été faites quant aux prochaines
priorités d’un agenda social qui s’annonce très chargé à la rentrée.

DÉCALAGE DE LA RÉFORME DE L’ASSURANCE CHÔMAGE


Le Premier ministre a annoncé que la date d’entrée en vigueur de la
réforme très controversée de l’assurance chômage (dégressivité des
allocations des cadres à laquelle s’oppose fermement la CFE-CGC, nouveau
calcul des indemnités, bonus-malus, durcissement de l’ouverture de
droits et leur rechargement…), dont un premier volet était entré en
vigueur en novembre 2019 et un second était attendu au 1er septembre
prochain, est repoussée dans son intégralité à début 2021. D’ici là, une
nouvelle concertation doit se tenir avec les partenaires sociaux.


RÉFORME DES RETRAITES : UNE NOUVELLE CONCERTATION


Concernant la réforme gouvernementale des retraites devant instaurer un
système universel par points, suspendue en mars dernier sous l’effet de
la crise sanitaire, Jean Castex a annoncé que les concertations avec les
partenaires sociaux sont repoussées « au moins jusqu’à la fin de
l’année ». Le Premier ministre a toutefois indiqué que la réforme serait
« maintenue », tout en promettant « une nouvelle méthode » en
distinguant notamment le « caractère structurel » et le volet financier.
À cet effet, l’exécutif va de nouveau saisir le Conseil d’orientation
des retraites (COR), afin d’évaluer la situation financière des comptes
sociaux.


EMPLOI DES JEUNES


Le ministère du Travail a indiqué que des concertations se tiendront dès
cette semaine avec les partenaires sociaux sur l’emploi des jeunes,
dont 700 000 sont attendus sur le marché du travail à la rentrée.
Objectif : fixer en particulier les modalités de la réduction annoncée
du coût du travail de 4 000 euros par an (prime ou exonération de
cotisations), un dispositif qui doit concerner chaque jeune de moins de
25 ans employé par une entreprise.


RESTRUCTURATION DES BRANCHES, PARTAGE DE LA VALEUR AJOUTÉE, TRAVAILLEURS DES PLATEFORMES…


Outre les gros dossiers précités, le gouvernement a listé d’autres
sujets qui vont faire l’objet de discussions avec les partenaires
sociaux ces prochains mois. Au menu notamment : la restructuration des
branches professionnelles, le partage de la valeur ajoutée (incluant
l’épargne salariale, l’actionnariat salarié, la participation des
salariés à la gouvernance de l’entreprise et la rémunération) mais
également le télétravail, le travail détaché, les travailleurs des
plateformes, les métiers en tension et les travailleurs dits « de
deuxième ligne ».

 

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