Nous avons déjà évoqué à plusieurs reprises sur ce blog la digitalisation controversée du chèque-repas et surtout les difficultés en découlant. Le 8 juin dernier, il y a un peu plus d’un mois, dans l’article “Les chèques-repas Sodexo rejoignent Big Data“, nous nous interrogions sur les curieux prétextes invoqués pour justifier une digitalisation anticipée. Nous évoquions aussi la perte de souplesse et de certains avantages du chèque-papier. Le 18 juin, dans l’article “Titres-restaurants, un plafond provisoire à 38 euros” nous alertions sur le montant exorbitant des frais de transaction prélevés par Sodexo – jusqu’à 5% nous rapporte-t-on -, un montant de nature à dissuader nombre de restaurateurs.
Dès le 29 juin dernier, un premier commentaire musclé et un peu brut de fonderie “Chèques-restaurant : un collègue témoigne“) de l’un de nos collègues, lançait l’alerte sur le refus de nombreux restaurateurs de cette carte Sodexo, sous des prétextes divers et variés. Vos élus ont bien entendu remonté l’information et le sujet a même fait l’objet d’une question débattue lors du dernier Comité social et économique central (CSEC). La direction reconnait un problème global avec l’enseigne Carrefour mais ne dispose pas de données suffisantes concernant Mac Do, Super U et la Mie câline. Sans oublier les nombreux indépendants dont les terminaux de paiement semblent soudain affectés par une étrange pandémie dont on ne sait, pour l’instant, si elle provient, elle aussi, de l’Empire du Milieu.
On pourrait s’étonner que notre entreprise n’agisse pas rapidement auprès de Sodexo, ce coûteux intermédiaire dont le taux de commission avoisine donc les 5% – selon les remontées qui nous sont faites – bien au-delà du coût des cartes bancaires, si l’on persiste à ignorer les liens qui unissent Adecco et Sodexo. Les deux présidents fondateurs, Philippe Foriel-Destezet et Pierre Bellon, anciens élèves de HEC dont ils sont les deux plus généreux mécènes à travers sa fondation, appartiennent au petit cénacle confidentiel des principaux milliardaires français et fréquentent, depuis des décennies, à peu près les mêmes cénacles huppés et influents. Pierre Bellon, Président d’honneur du groupe Sodexo, habitué du Club Le Siècle et du Forum économique de Davos, a vu sa fortune croître d’environ deux milliards en 2008 à plus de cinq aujourd’hui. Cette seule donnée devrait inciter nos dirigeants à renégocier les conditions de l’accord commercial en cours, non ?
Nous savons par ailleurs que l’idylle entre les deux groupes ne s’arrête pas là et il serait fastidieux de lister l’ensemble des points de contact qui les unissent. Nous pensons évidemment à la création par Adecco, en novembre 2019, d’un CFA dédié à l’apprentissage des métiers du recrutement et de la restauration, en partenariat avec… Sodexo. Dans le Nord de la France, nous ne pourrions citer le nombre de cadres Adecco passés avec armes et bagages chez Sodexo qui semblait constituer l’un des principaux plans B des cadres sur le départ. C’est l’époque où François-Xavier Bellon, fils de Pierre Bellon, après avoir été chef d’agence chez Ecco (avant la fusion Ecco-Adia) occupait la fonction de Directeur régional de la Catalogne pour Ecco Espagne. Il rejoignit ensuite le giron de l’entreprise familiale en qualité de responsable du développement de la division santé de Sodexho France, puis directeur opérationnel de Sodexho Mexico et, jusqu’en juin 2004, directeur général de Sodexho Royaume-Uni et Irlande. Il demeure membre du conseil d’administration du groupe Sodexho Alliance et actionnaire de Bellon SA.
Ces rappels ne sont évidemment pas inutiles si l’on veut comprendre les relations qui se nouent dans les milieux d’affaires et les décisions parfois surprenantes qui en découlent. Quelles que soient ces belles et bonnes amitiés ou relations de longue date, il est aujourd’hui inadmissible que l’ensemble de nos collègues soient victimes de la politique commerciale d’un prestataire, d’autant que, rappelons-le une fois encore, ils financent de leur poche la moitié des titres-repas.
Nous revoilà dans une théorie du complot…. Combien de cadres sont partis chez Sodexo ? Mais combien de cadres partis chez AXA ? chez Foncia ? dans d'autres enseignes d'intérim ?
Les frais sont négociés par qui ?
Alors oui peut être qu'en 1995 lors de la fusion Ecco-Adia il y avait peut-être des personnes qui ont travaillé qui Ecco puis chez Sodexo et vice versa.
Mais du passé faisons table rase…
Parce que si on parle de négociations, parlons aussi des négociations du service achat du Groupe. Une fois négociés certains articles sont plus chers que dans le commerce. Si si regarder le catalogue et faites un tour dans une grande surface. Donc adressez vous au service achat et renseignez vous des couts sodexo dans d'autres sociétés…
Nous avons beau chercher, impossible de trouver la moindre trace de "théorie du complot" dans ce modeste article. Cette expression à la mode, d'origine anglo-saxonne, est aujourd'hui utilisée à temps et à contretemps pour discréditer toute personne critiquant ou s'opposant aux versions officielles de l'establishment sur tel ou tel sujet. C'est une arme rhétorique galvaudée ces dernières années et qui, de fait, commence à sérieusement s'émousser. Mais ce n'est pas notre sujet.
Nous ne faisons dans cet article qu'évoquer les accointances factuelles et notoires de dirigeants se connaissant de longue date. Rien d'extraordinaire à ce que des personnes de même condition se connaissent, se fréquentent et fasse ensemble des affaires. Cela se passe et s'est toujours passé ainsi partout dans le monde.
Ce que nous critiquons, ce sont les clauses d'un accord commercial de nature à léser les salariés. Quand un commerçant sur quatre ou cinq évoque un coût trop élevé et que, sans doute, les trois ou quatre autres le pensent très fort, c'est qu'il y a un problème tarifaire. Aussi simple que cela.
De plus, la proportion du nombre de refus de cette carte constitue un autre indicateur tout aussi intéressant.
Une calamité ! Du pouvoir d'achat qui s'accumule sur une carte que l'on ne peut pas utiliser!!!! Bizarrement seule carte resto qui ne fonctionne nul part ou que les restos ne prennent pas! Même macdo n'en veut pas! sans parler de carrefour!
Même grand frais qui continue de la prendre ne comprend pas que notre carte ne soit pas déplafonnée à 38€ comme les autres dans leur enseigne! 4 mois de TR qui dorment!
je veux changer d'enseigne de carte ! elle ne fonctionne pas chez plusieurs enseignes et nous avons de plus en plus de refus !!! est ce que nous pouvosn revoir notre position vis à vis de sodexo !!!!
De mon côté, j'ai pu l'utiliser dans la majorité des cas : restaurants, Monoprix, magasins de producteurs, boulangeries.
Pareil pour moi ! Elle fonctionne dans tous les commerce dans lesquels j'ai été : restaurants, supermarchés différents : Intermarché, Super U…
OK pour moi également ! Tout les commerçants ont accepté ma carte restaurants, traiteurs, grandes surfaces alimentaires.
Ma carte fonctionne également désormais partout, et chez Carrefour depuis peu de temps. J’indique à la caissière qu’elle doit saisir 19euros en carte Sodexo, et la carte passe en sans contact.
Pour moi la carte Sodexo passe partout.
Seul un soucis au moment de l'enregistrement sur le site carte Pass : Les adresses mail Bouygues Telecom (@bbox.fr) ne sont pas acceptées. Sodexo ne sait pas pourquoi…
Sinon une fois enregistrée, ma carte est valable pour l'instant chez les différents commerçants.
La carte Pass fonctionne très bien dans toutes les enseignes que j'ai visitées. Le seul hic, ce sont les quelques commerçants qui acceptaient plus de tickets restaurant papier que prévu dans le cadre de la loi. Mais on va s'y faire !
j’ai toujours utilisé mon téléphone portable pour faire des achats et quand j’ai fait la demande d’une carte physique question d’être un peu plus en sécurité en cas de perte de mon portable, ils ont automatiquement désactivé l’utilisation de mon pass resto sur mon mobile et j’étais obligé d’attendre 10 jours pour à nouveau profiter de ce qui me revenait de droit. Et quand j’ai fait appel à une assistante pour savoir s’il y’avait une solution à cela, j’ai été très choqué par la froideur de ses mots. On aurait dit qu’elle se moquait éperdument de la situation. Très désagréable.