“Deutsche Bank a relevé son conseil sur l’action, passant de “conserver” à “achat”. L’analyste a également relevé son objectif de
cours sur Adecco, de 48 à 65 francs suisses.
Deutsche Bank estime qu’on est au début d’un cycle qui devrait
favoriser des valeurs comme Adecco et Randstad, qui font apparaître un
réajustement opérationnel à la hausse en raison de leur nature cyclique.
Le mois dernier, Crédit Suisse a relevé son conseil sur l’action de “sous-performance” à “surperformance”, en indiquant que la reprise des
marchés et l’amélioration des conditions économiques devraient soutenir
les actions”.
C’est à se demander ce qui peut justifier pareil optimisme. D’autant que la Deutsche Bank aurait d’excellentes raisons de ne pas avoir le moral. De 2018 à 2022, en seulement quatre années, elle aura supprimé 24 000 emplois (huit fois le nombre de permanents Adecco en France), après en avoir déjà éliminé des milliers les années précédentes. Si l’on y ajoute la fermeture annoncée cette année de 4 à 500 agences, vraiment pas de quoi exulter. Sans parler des milliards d’amendes dont elle a écopé au cours de la dernière décennie.
Que justifie donc cet enthousiasme pour le titre Adecco dans un proche avenir ? Qu’est-ce qui peut bien rassurer à ce point les cadors de la finance alors que le marché de l’intérim, mature depuis longtemps, devrait bien sûr s’améliorer mais sans pour autant connaitre les sommets des années précédant 2019 ? Nous avons déjà donné à plusieurs reprises toutes les pistes mais y reviendrons prochainement…
Source : Boursorama