Alors, pourquoi ce silence sur le scandale de la liste prévisionnelle de licenciements constituant un délit d’entrave aux procédures collectives légales, notamment le Plan de sauvegarde de l’emploi ou la rupture conventionnelle collective ? D’où provient cette censure unanime ? Y-aurait-il eu des consignes à haut niveau – suivez mon regard – ou s’agit-il d’une autocensure bien rodée qui fait qu’il n’est même plus nécessaire de rappeler la règle ? Certains sujets font la une de tous les titres de presse et d’autres sont totalement occultés, sans la moindre exception. Étrange, non ?
L’explication n’est pas bien compliquée pour qui s’intéresse un peu à la presse et aux médias. Il y a des sujets porteurs, encouragés par ceux qui font l’opinion et d’autres qui dérangent. C’est aussi simple que cela. Et par ailleurs, en application du dicton affirmant qu’on ne mord pas la main qui nourrit, les médias entièrement aux mains de quelques milliardaires et groupes industriels d’envergure mondiale n’ont aucune envie de s’en prendre à d’autres groupes transnationaux plus ou moins proches des allées du pouvoir et avec lesquels ils ont des intérêts liés.
Et puis, pour conclure, bien se dire que s’en prendre à cette pratique de listes cachées (existant dans toutes les grandes entreprises), c’est s’en prendre aux licenciements et réductions d’effectifs. De là, le lecteur moyen, moyennement pourvu neuronalement parlant, en viendrait à s’interroger sur les causes de tous ces licenciements et réductions d’effectifs. Puis dans son cheminement, il pourrait établir un lien entre la situation de l’emploi en général et la folle politique menée depuis trop longtemps. Nous n’avons pas à développer davantage ici mais ceci pourrait bien expliquer cela. D’où le silence prudent des médias.