La question est délicate, épineuse même, nous le savons bien. Elle peut heurter les sensibilités et les egos les mieux disposés mais, en regard de la situation actuelle, pouvons-nous nous permettre de l’éluder ? Les résultats de janvier viennent de tomber et le moins qu’on puisse dire est qu’ils sont inquiétants et nous obligent à nous poser la question mentionnée en guise de titre de cet article.
Sur un site internet, public par définition, nous ne pouvons évidemment reproduire les chiffres dont nous disposons et qui feraient le bonheur de nos concurrents et de journalistes en mal de copie. Mais, croyez-nous sur parole, affirmer que les chiffres du mois de janvier se situent bien loin des attentes et objectifs relèverait d’un délicat euphémisme : ils sont calamiteux et prouvent l’irréalisme des budgets imposés. Sur ce premier mois de l’année, bien peu nombreux sont les collègues qui bénéficieront du moindre fifrelin de part variable. Tout se déroule hélas comme prévu.
Mais comment qualifier un budget dont l’atteinte n’excède pas 40, 50 ou 60% ? Est-il normal de se voir imposer des objectifs dont l’ensemble des parties prenantes ont conscience, avant même de les parapher, de leur inanité ? A qui profite pareille inconséquence alors même qu’il y va de la rémunération de la plupart des collaborateurs de l’entreprise ? Idem pour l’objectif d’amélioration de nos parts de marché établi à un niveau qui relève, au choix, soit d’une déroutante naïveté, soit plus vraisemblablement d’un effet d’annonce destiné à émoustiller actionnaires et une certaine coterie zurichoise.
Mais le plus grave dans tout cela reste la succession d’erreurs stratégiques dont nous reparlerons la semaine prochaine, aux conséquences à la fois lourdes et durables. Nous évoquerons à nouveau le BTP, bien sûr, mais aussi les hubs, les tribus et la longue suite de tergiversations, de volte-faces et de réorganisations menées oreilles bouchées et yeux bandés dans la plus parfaite posture autistique. Nous reprendrons quelques extraits de nos alertes au sujet de la segmentation du BTP, par exemple, sur lequel nous avons tout dit tant qu’il en était encore temps et avant les dégâts qu’il faudra bien éponger un jour. Sans parler du Middle Office et de ses difficultés chroniques, de Spring sacrifié au nom d’une stratégie mondiale après qu’ait été englouti corps et biens Altedia. Et tant d’autres sujets dont la mémoire sert nos réflexions et étaye nos propositions pour demain.
Avons-nous un problème de gouvernance ? Comment certaines évidences que nous, simples élus, avons anticipé et annoncé plutôt clairement ont-elles pu être ignorées à ce point ? Pourquoi ? Comment fait-on pour perdre des parts de marché depuis une quinzaine d’année sans une seule année de pause, sans le moindre répit alors que nous possédions sans doute le réseau le plus dense de la profession ? Ces questions et beaucoup d’autres que nous pourrions évoquer nous hantent et nous les savons cruelles mais il n’est plus l’heure de faire l’économie des susceptibilités et de les garder pour nous. Il est temps au contraire qu’aujourd’hui s’engage un véritable débat, loyal et décomplexé sur le sujet.
Evidemment que c’est un problème de gouvernance et que la responsabilité de ceux qui se sont succédés à la barre du bateau !
Je crois reconnaitre le commandant dans un des canots de sauvetage
Pour les matelots, pas de canot. Ils sont au fond de l’eau !
C est un choix délibéré de perdre des PDM
Et aussi un choix délibéré de préférer faire de la rentabilité
Voilà
C est un triste constat mais il est bien réel
Donc nous avons la gouvernance qui sait faire ça 😱😱
Ou alors c est une bande d ‘amateurs de première
Le commandant a un gilet de sauvetage en or ?
L’image du Titanic est excellente ! Le commandant avait poussé les machines à fond pour plaire aux actionnaires… pardon à l’armateur…
Mais il y a toujours un iceberg quelque part… il s’appelle réalité !
en fait personne ne bouge quand on voit les budgets 2022
je pense que nous pouvons lancer un autre moment de contestation en lien aussi avec nos salaires, va falloir que ça bouge c’est juste pas normal
Comme dirait mon manager, dans le naufrage du Titanic, il y a eu de la musique jusqu’au bout 🤔