Après deux années de crise sanitaire, les salariés français débutent l’année 2022 épuisés voire démotivés. La fatigue est même devenue « l’émotion » prégnante d’après le dernier baromètre publié par la Fondation Jean Jaurès, en décembre dernier 1. 6 Français sur 10 se disent « plus fatigués » et près d’1 sur 2 « plus sensible et plus émotif » qu’avant la crise. L’une des causes de cet épuisement psychologique et émotionnel ? L’incertitude ambiante qui fragilise l’équilibre psychique, à laquelle s’ajoutent des liens sociaux entravés par des périodes de télétravail imposées.
Comment repérer les signaux de fatigue mentale des salariés ? Quelles mesures de prévention mettre en place ? Comment limiter les sources de fatigue dans l’entreprise ? Explications et bonnes pratiques.
Les signaux faibles de fatigue mentale à repérer
Qu’ils se manifestent à distance ou non, certains signes de fatigue mentale chez les collaborateurs ne trompent pas. Parmi les éléments annonciateurs, qui doivent alerter managers et professionnels RH :
- Un manque de concentration provoquant des erreurs inhabituelles ou oublis répétitifs (rendez-vous manqués, réunions mal préparées, non-respect des délais fixés, etc.) ;
- De nouvelles difficultés d’organisation : incapacité à prioriser les tâches, anxiété face au moindre obstacle ;
- Des sur-réactions comportementales : pessimisme latent, démotivation flagrante, faculté d’adaptation réduite ou altérée, remises en question récurrentes, irritabilité excessive en réunion, par e-mail ou sur les plateformes de tchat collaboratives ;
- Un surinvestissement professionnel : hyperconnexion, réactivité exacerbée aux mails, travail tardif régulier, etc. ;
- Un défaut d’empathie limitant les interactions et l’investissement du collaborateur, causant parfois son isolement ;
- Des désagréments et douleurs évoquées régulièrement : TMS (troubles musculo–squelettiques), sommeil perturbé, fatigue physique, migraines, etc.
Autres indices synonymes de fatigue mentale : des petites phrases récurrentes parmi lesquelles « je ne vois pas l’intérêt de », « ça ne sert à rien », « à quoi bon ? », « je n’en peux plus de… » ou, plus cyniquement, « oui, je me suis trompé, et alors… ? ».
Le rôle clé des managers dans la prévention de la fatigue mentale
Même si la fatigue psychologique et émotionnelle est le résultat d’un ensemble de paramètres dépassant souvent la sphère professionnelle, il est possible de la prévenir dans l’entreprise. Les managers ont, pour cela, un rôle clé à jouer.
Premier réflexe à adopter : écouter et maintenir le dialogue avec les salariés atteints de fatigue mentale. En cette période d’éloignement choisi ou subi, les réunions d’équipe et points d’étape opérationnels ne suffisent pas. Des échanges informels individuels, centrés autour du collaborateur (et non uniquement de ses tâches) permettent de créer un climat de sécurité psychologique où il peut exprimer ses difficultés et ses ressentis, au sens large.
Objectifs :
- le valoriser en lui montrant que son bien-être est important pour son management, pour l’équipe et pour l’entreprise en général ;
- montrer qu’il peut s’exprimer sans être jugé et que sa vulnérabilité actuelle est compréhensible eu égard au contexte ;
- Renouveler régulièrement la confiance de son management en le rassurant quant à la qualité de sa collaboration, en dehors du trop rare entretien annuel d’évaluation ;
- Rappeler qu’il a droit à l’erreur et que dire « non » n’est pas proscrit, sous certaines conditions ;
- Adapter avec lui son plan de charge en pondérant l’importance et l’urgence de ses tâches ;
- Donner des conseils ou mettre en avant les bonnes pratiques de l’entreprise pour éviter de se surinvestir.
Exemples : un mail ne nécessite pas une réponse dans l’heure, une journée de télétravail doit, elle aussi, être rythmée par des horaires fixes et cadrés, quelques jours de congés pris régulièrement tout au long de l’année sont plus réparateurs que plusieurs mois de travail intensif, suivis de deux ou trois semaines de vacances.
En parallèle, la disponibilité du manager est un facteur clé de succès dans la prévention de la fatigue mentale au travail. Un enjeu que Vincent Gailhaguet, directeur du développement des talents chez ENGIE, a bien en tête puisqu’il a choisi de réserver un créneau fixe, chaque semaine, afin de répondre à l’ensemble des appels de ses collaborateurs : « Mes vendredis, de 11 heures à 15 heures, leur sont dédiés. Les équipes savent que je suis disponible pour elles et n’hésitent pas à me solliciter, quels que soient leurs besoins. Cet échange est à la fois aidant et rassurant pour elles », explique-t-il.
La reconnaissance comme remède anti-lassitude
Autre levier à privilégier : la reconnaissance à l’égard des idées formulées. Laisser l’espace nécessaire aux salariés pour qu’ils apportent des solutions, les mettre en place et montrer leurs impacts bénéfiques est aussi un moyen de les (re)motiver et d’éviter tout effet de lassitude.
Céline Mechain, VP People chez Platform.sh, société de solution d’hébergement informatique, en est convaincue et n’hésite pas à appliquer cette règle au service RH qu’elle manage : « Chez Platform.sh, quarante nationalités se côtoient. Dernière initiative mise en place par les collaborateurs : le « programme tandem » leur permettant d’apprendre la langue native de l’un de leurs collègues. Cette initiative, qui vient des équipes, crée du lien et valorise les individualités au service du collectif. »
« Ce moteur est sain, car chacun se sent autorisé à proposer des idées nouvelles et fédératrices. »
L’informel pour décompresser et libérer la parole
Créer des moments de convivialité, en présentiel ou à distance, permet, également, de pallier un état de fatigue généralisé. « Chez ENGIE, nous organisons des moments d’échanges informels autour d’une activité commune (le yoga, par exemple), ou simplement en équipe, autour du manager. Ces moments sont l’occasion de préciser que les difficultés inhérentes à la période actuelle sont comprises et compréhensibles, de tendre la main vers ceux qui souffrent le plus et de leur rappeler à qui s’adresser s’ils souhaitent se confier (ligne téléphonique dédiée, référent interne etc.) », précise Vincent Gailhaguet.
Des groupes d’expression entre collègues peuvent aussi être créés. De quoi rassurer les collaborateurs quant à la « normalité » actuelle de cet état de fatigue, et partager quelques bonnes pratiques.
L’importance de la formation pour combattre la fatigue mentale
Dernier axe clé : la formation. Pour les managers, l’enjeu est de les aider à détecter les signes de fatigue mentale chez leurs collaborateurs et à adopter une posture d’accompagnant. Comment maintenir le dialogue avec un salarié fatigué ? Quelles solutions lui proposer ? Qu’est-ce que l’écoute active et comment la mettre en œuvre ? Quels conseils pratiques lui donner pour éviter de se surinvestir ?… Autant de problématiques auxquelles une formation adaptée aux nouveaux environnements de travail et aux attentes actuelles des équipes pourra répondre.
Du côté des salariés, l’objectif est de leur donner les clés pour faire face à cette période d’incertitude. Ils doivent, d’abord, être informés quant au processus interne de prévention : à qui s’adresser, comment en parler, etc.
Des sessions de formations communes peuvent, également, être organisées non sans avoir interrogé les salariés en amont, quant à leurs besoins immédiats. Parmi les thèmes abordables : comment retrouver de la motivation dans un contexte mouvant, comment éviter la surconnexion en remote, comment détecter ses propres signaux de fatigue ou encore, comment savoir dire « non ».
Enfin, la formation professionnelle classique, parce qu’elle donne des perspectives nouvelles permettant de se projeter vers l’avenir, participe, elle aussi, au maintien de la motivation et de l’équilibre psychique. Une clé dont managers et RH peuvent s’emparer pour contrecarrer la fatigue mentale.
Source : Le Comptoir – Malakoff- Humanis
Est-ce que tous nos DZ sont formés à la bienveillance ?
FRANCHEMENT très bonne question ! formez les DZ !!
c hallucinant !!!!!!
La formation des DZ DO et ensemble du Codir en matière de bienveillance, reconnaissance, de redistribution etc etc me semble indispensable voir nécessaire
Etre au taquet tout le temps et prendre une salve pour un élément mineur commence par devenir irritant, voir frustrant, je suis peut être ” en fatigue mentale” et ne m’en aperçois pas ??? C’est pour faire avancer le débat, suis étonné que Gaston La baffe n’ai pas réagit !
Oh les gaziers ! Vous vous fourrez l’orteil dans l’œil jusqu’au genou si vous gobez que le daron il gamberge sur votre fatigue. Lui il veut de la fraiche et c’est marre. Que tu sois vanné il s’en tamponne le coquillard. T’es juste là pour bosser et fermer ton claque-merde. Puis le boss si tu le chatouilles de trop et tu lui grimpes sur les nougats il est foutu de te filer ton sac et de te jarter direction Popol Emploi. Pour un qui valdingue il y en a dix qui veulent reprendre ton turbin. Après faut expliquer à ta régulière que les moules-frites le dimanche au “Roi de la bière” c’est rasé de chez rasé. Je te dis pas l’ambiance et tu vas pioncer direct à l’auberge du cul-tourné.
Puis faut arrêter de se faire du cinoche sur la formation. Tu peux former un baudet dix piges tu lui feras pas gagner le Prix de l’Arc de Triomphe ! A plus les potos !
ça fait tellement du bien de te lire,
j’ai bien fait de te provoquer en joute verbale, suis tout le temps au tapis mais ça ma redonné la patate (du moins quand on peut encore s’en acheter), mon baudet lui il broute autour de l’ Arc de Triomphe c’est un début…et la marmotte qui regarde avec son papier d’alu à la con
Bon là je me demande si tu me prends pas pour un cave parce que l’herbe y en a pas lerche autour de l’Arc de Triomphe. Des marmottes non plus (elles sont parties roupiller dans les Codir). Les seules bestioles que j’ai vues c’est des poulets et des perdreaux et question de brouter pour ça ils nous les broutent, ça c’est sûr.
Bon pour les patates, si tu peux pu t’en payer tu peux toujours en refiler sur la tronche de ceux qui t’ont rincé. Je dis ça je dis rien.
Et bien j’ai l’impression que j’ai tous les symptômes…
Mais pas de soucis Gérald, je vais saisir mon TAC, et mes PA pour avoir en fin de mois mon salaire de misère.
Je suis d’accord pour les collbaorateur, déjà faudrait augmenter les tx de variables !
et puis pour les DA ras le bol de la call : tac tac tac, tac pa, tac pa, tac pa moi et je te dis pas tous la litérature qui suit derrière sur les Indices de recrutement, tes jobs, tes annonces, tes postulants…. MDR ! pendant ce temps là, ton voisin de chez Manpo, Ou Interaction il est en visite ou en entretien candidat pendant que toi tu remplis ton tac, ton tac pa, tu augmentes ton indice de recrutement, … C’est à devenir parano, excellent ! je mets en place des blos temps pour chacun puisse saisir ses pa, son tac, son indice de recrutement, son job, non mais là on va où franchement c’est un sketch….. DES BRANQUE JE VOUS DIS
moi j’ai mis en place des blocs temps pour faire mes proutes, ça change rien mais ça fait du bien
Moi la fatigue elle est mentale morale et physique et je pense qu’à une chose m’en aller. Dur de chercher du boulot quand tu bosses toute la journée mais ça peut se faire. Nos concurrents embauchent pour faire le vrai métier avec des vrais salaires
Mais on est IFED 😉