Du lundi 25 juillet au mardi 23 août rediffusion du meilleur de l’année
Article paru le 31 mai 2022
Les prix continuent à augmenter en France. Selon l’Insee, l’inflation a continué d’accélérer en mai, pour atteindre 5,2% sur un an en glissement. En Allemagne, elle a d’ores et déjà bondi de 8,7% pour atteindre son niveau le plus élevé depuis la Seconde guerre mondiale. En France, l’INSEE publie ses chiffres ce mardi matin et notre inénarrable ministre de l’Économie annonce un chiffre proche des 5% alors que nous savons que l’inflation pourrait atteindre et même vraisemblablement dépasser cette année les 10%. Encore ne s’agit-il que de chiffres officiels d’une inflation calculée selon les règles et normes de l’INSEE. Nous n’épiloguerons pas aujourd’hui sur l’inflation réelle, telle que vécue par la ménagère de plus ou moins de cinquante ans.
L’inflation, nous le savons, constitue le meilleur moyen de faire disparaitre comme par enchantement l’argent des salariés et des épargnants. Avec une inflation à 10% l’épargnant qui disposerait de 100 000 euros aujourd’hui perdrait en une seule année 10 000 euros de pouvoir d’achat sans même s’être acheté de voiture ou de moto, ni le moindre pantalon. L’exemple a beau paraitre simpliste, c’est bien de cela qu’il s’agit et de rien d’autre : une disparation accélérée, une volatilisation même du pouvoir d’achat et de l’épargne. Une sorte de gigantesque escroquerie en bande organisée. L’inflation reste la meilleur machine à ruiner rapidement les peuples, sauf dans le cas où serait assurée une stricte indexation des salaires et des rendements de l’épargne, ce qui n’est évidemment pas à l’ordre du jour. Déjà l’activité économique se contracte, la consommation ralentit et le PIB amorce un recul de 0,2%.
Le coût de l’énergie demeure prépondérant parmi les causes les plus évidentes de cette situation et chacun constate qu’il devient de plus en plus coûteux de se déplacer, quel que soit le moyen de transport utilisé et de se chauffer. Les cours de l’énergie ont flambé de + 28% en une année alors que les salaires stagnent et même régressent chez Adecco, Pyramide oblige. Au sujet de ce dernier point, la relative contention des prix du gaz, du pétrole et de l’électricité assurée par l’État n’est réalisée qu’à coups d’emprunts sur les marchés, emprunts qui continuent d’aggraver la dette nationale. A propos, mauvaise nouvelle, dans une dizaine de jours, les responsables de la Banque centrale européenne (BCE) devraient annoncer une augmentation des taux d’intérêt dès le mois de juillet et donc un argent emprunté plus cher. Une première depuis une dizaine d’années… Chaud devant !
La situation présente et prévisible dans un proche avenir impose des mesures d’urgence pour prévenir, au moins en partie, les effets néfastes de l’inflation au premier rang desquels la paupérisation accélérée de tous. Les salariés, et pas seulement les plus modestes compte tenu des niveaux d’engagements relatifs, vont bientôt connaitre des situations insolubles.
En conséquence, il urge d’ouvrir une négociation salariale extraordinaire dans un premier temps et, parallèlement, d’en mener une autre sur le partage de la valeur, sujet qui pouvait paraitre superfétatoire dans les années fastes mais dont la nécessité s’impose aujourd’hui. La CFE-CGC Adecco demande à la direction de prendre la mesure de la situation économique actuelle et à venir et d’anticiper les conséquences qui en découlent pour les salariés.
Oui par pitié il faut réagir c est urgent avec des salaires de recruteur on ne plus vivre ni survivre