Du lundi 25 juillet au mardi 23 août rediffusion du meilleur de l’année
Article paru le 27 janvier 2022

La phrase de conclusion de notre directeur général avec référence au chanteur disparu et surtout le tonitruant « Allumer le feu » envoyé en guise de musique de clôture pourrait le laisser espérer. La référence musicale n’est pas pour déplaire à certains, y compris parmi les élus CFE-CGC 😉 mais la direction a-t-elle su profiter de cette journée pour allumer le feu au sein des équipes, lui redonner l’envie d’avoir envie et une véritable rock’n’roll attitude face à la concurrence ?

Rien n’est moins sûr, si l’on s’en tient aux premiers retours qui nous ont été exprimés dès hier. Il manquait, selon des participants à cette journée, ordinairement plutôt bien disposés, l’essentiel précisément, l’envie et du positif, malgré quelques cocoricos biens sentis et une autosatisfaction parfois un peu lourdaude. En gros et pour faire simple, les messages se déclinaient autour de « 2021, c’était pas mal – certains se sont même autoproclamés très bons – mais en 2022 faut voir à accélérer les p’tits gars » (et les p’tites filles, maintenant il faut faire attention…). La direction a persisté et signé – comme quoi parfois la signature peut s’avérer profitable – dans ses objectifs hors-sol, zinzins même pour certains, tel celui sur le « Perm » qui impose ni plus ni moins de doubler le chiffre d’affaires cette année. Nous nous sommes déjà exprimés sur ces objectifs souvent déjantés et dont l’impact sur la rémunération se fera, hélas, bientôt douloureusement ressentir.

Mais pour rassurer ou tout au moins le tenter, la direction a une botte secrète, une sorte d’arme absolue ou une panacée si l’on souhaite davantage coller au contexte sanitaire ambiant : le recrutement. Oui, des recrutements massifs même, avec un beau nombre tout rond : 1000 ! Trop rond pour être honnête nous dit-on ? Voyez comment vous êtes !

La direction nous annonce donc un plan massif de recrutement, en pleine phase de digitalisation accélérée et sans nous préciser s’il s’agit de recrutements additionnels ou s’il convient d’en déduire les nombreuses sorties pour quelque motif que ce soit. Nul n’ignore aujourd’hui l’intensification du turn-over et notamment la fuite éperdue des « anciens » pour lesquels trop c’est trop et noir c’est noir, ils ne voient plus d’espoir. Combien de véritables recrutements pérennes seront au final menés ? Pour quel solde positif ? Il suffira à vos élus, à posteriori malheureusement, de comparer les chiffres officiels du bilan social pour vérifier si la direction a vraiment tapé dans le mille ou s’il ne s’agissait que d’un effet d’annonce pour redonner espoir aux troupes éreintées.

Un autre moyen évoqué pour dynamiser notre activité consisterait, selon l’un de nos dirigeants, à prendre davantage de commandes. Là, j’avoue que nous ne comprenons pas très bien le concept, compte tenu que la principale difficulté évoquée à temps et à contretemps porte sur la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et les difficultés à capter les ressources humaines pour satisfaire aux demandes de nos clients. Prendre plus de commandes aujourd’hui, c’est augmenter son taux de demandes non fournies. Quel intérêt ? Il nous faudra sans doute un cours de rattrapage pour comprendre en quoi prendre des commandes que l’on ne fournira pas améliorera notre facturation et notre rentabilité. Nous on ne demande qu’à apprendre !

Sinon, sur le plan organisation, rien à voir avec la crise du logement mais il y a de la colloc dans l’air et il faut se préparer à cohabiter avec la Family. Nous avons déjà abordé le sujet à plusieurs reprises et tous les indices convergent vers des réductions de structures. De « One Roof » au « toit commun », il s’agit toujours de gagner des mètres carrés, des loyers, des baux et… de la masse salariale. Nouvelle problématique : comment héberger 1 000 collègues en plus avec beaucoup moins de surface et de sites ? Sujet d’un prochaine dissertation pour les amateurs.

Au final, ce Kick off a paru terne à de nombreux participants. Pas d’innovation, ni de grande(s) annonce(s), peu d’envie et un positif savamment dosé, sans doute pour vendre des budgets décalés.

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