Désolé de ne pas disposer d’une version “conte de Noël” pour commenter la situation de notre activité construction mais par souci de réalisme et de vérité, nous sommes contraints de nous appuyer sur la réalité qu’expriment les derniers indicateurs chiffrés. Nous ne nions pas la volonté de l’équipe dirigeante actuelle de reprendre pied sur ce marché essentiel mais n’ignorons pas non plus qu’en la matière on ne peut se suffire raisonnablement de bonnes intentions. Disons-le tout de go, notre activité dans le BTP se porte mal, très mal même.
Nous pensions, un peu naïvement sans doute, avoir touché le fond l’an dernier. imaginant donc que nous ne pouvions, selon un principe d’Archimède revisité, que remonter. Hélas, cette vision un peu trop optimiste se fracasse à l’épreuve du réel : non seulement notre dégringolade dans ce secteur d’activité s’avère bien loin d’être stabilisée mais, de plus, la chute semble s’accélérer encore. Pour cette année, nous frôlons même la régression à deux chiffres, une sorte de course à l’abîme accélérée en voie de sceller notre disparition de ce secteur d’activité essentiel dans l’intérim. Des huit grands secteurs d’activité analysés, c’est même la deuxième plus forte régression de l’année. Malgré les projets d’ouverture, la sortie des hubs, quelques embauches et, surtout, le talent et la volonté des équipes victimes des orientations délétères de ces dernières années. Car ne nous leurrons pas, les causes du naufrage actuel ne peuvent s’analyser à courte vue mais remontent à minima à deux décennies, sans doute davantage encore, ce qui n’exonère nullement les responsables les plus récents dont aucune orientation ou décision ne s’est avérée payante.
Le domaine de la construction, comme les autres finalement, exige une certaines stabilité des structures comme des équipes, un solide somme de compétences, quelques expertises et un management facilitateur centré sur les besoins et attentes du client, des équipes et des intérimaires. Tout le reste demeure voué à l’échec. Tout ceci peut paraitre évident mais la réponse à cette simple question l’est sans doute beaucoup moins : la situation actuelle est-elle réversible ? n’a-t-on pas atteint le seuil de rupture ? Adecco peut-il redevenir un acteur crédible dans le domaine de la construction ? Nous réservons notre réponse pour le moment – c’est Noël ! – mais pouvons affirmer sans risques que l’année 2023 sera sans doute déterminante, décisive même…