Nous le savons tous, Adecco perd chaque année des parts de marché depuis très, très longtemps maintenant. A noter cependant l’inversion de la tendance sur le second trimestre 2022, mais insuffisante toutefois pour enrayer la chute et encore moins pour reprendre le moindre dixième de point de PDM sur l’année. Pourtant, la direction de l’entreprise affichait en début d’année dernière un bel optimisme, sans doute un peu forcé et en tout cas excessif, et annonçait triomphalement un objectif de plus de 4% de progression de parts de marché en 2022. Nous avions, lors du Comité social et économique central (CSEC) du 8 février 2022, tenté de ramené notre Directeur général à plus de modération, finissant même notre propos par une sorte de pari lancé spontanément : celui de lui offrir une bonne bouteille en cas d’atteinte des 4% de progression de PDM. Inutile de dire que nous attendions la réciprocité en cas d’échec. Nous vous laissons découvrir les échanges consignés dans l’extrait suivant du procès-verbal in-extenso de cette instance. Pour l’identification des interlocuteurs, nous nous contenterons des initiales (en précisant toutefois que GJ ne signifie nullement Gilet Jaune).
“ADB: J’ai une remarque. Sur les parts de marché et sur la hausse attendue ou suggérée de 4,3 %, je voulais dire simplement et je vais le dire peut-être un peu plus fort, c’est parfaitement irréaliste. Vous le savez. Dans un marché de dimension comme le nôtre, avec les acteurs que nous avons en face de nous, avec notre historique, avec la maturité du marché, je pense que s’il y avait eu un objectif de 1 % sur l’année et peut-être 4 sur 3 ans, on pouvait en discuter avec un plan d’investissement et avec des moyens. On perd depuis plus de 15 ans des parts de marché et là, brutalement on prendrait presque 4,5 points sur une année. C’est parfaitement irréaliste et vous le savez. Je ne sais pas à quoi ça sert de fixer un budget irréaliste. Je ne sais pas si c’est un effet d’affichage ou si c’est la méthode Coué et de se dire que, à force de se le répéter, on va y arriver. Je voulais juste rajouter que si vous aviez réellement l’ambition de rebooster le réseau et de redynamiser le réseau cela se saurait, parce que on voit le BTP aujourd’hui qui est sinistré et on voit tout un tas de secteurs d’activité dans lesquels nous perdons pied. Si vous aviez réellement eu l’ambition de redécoller, on n’aurait pas eu les NAO que nous avons eues. Je pense qu’il y a un effet d’annonce qui est contre-productif parce que personne n’y croit, ni vous d’ailleurs.
GJ : Permettez-moi de vous laisser cette réflexion totalement personnelle. Moi en tout cas, je crois au fait que fixer une trajectoire et une ambition permet au groupe d’arrêter de se poser la question sur sa croissance et son envie de croissance. Il y a un budget, il y a un plan de surinvestissement. On a donné les moyens, je crois, et vous ne pourrez pas me l’enlever d’avoir cette dynamique. Et si vous regardez les communications de nos confrères, ils annoncent aussi des croissances de parts de marché très importantes.Regardez les publications de Randstad, quand ils vous annoncent qu’ils ont fait plus de 30 % ou 20 % d’activité en plus, je pense que le marché tend vers cela. Je ne veux pas rentrer dans une guerre de confrontation de chiffres. Je vous dis en tout cas que ce que j’inscris sur ma présence et la manière que j’ai de manager les équipes et de les accompagner est cette dynamique de m’inscrire dans un positivisme de croire en la croissance de notre marché.
ADB : Je n’espère qu’une chose, c’est d’avoir tort sur ce point. Rendez-vous en fin d’année et si effectivement nous avons fait 4,3 % de parts de marché en plus, je crois même que je vous offrirai une bonne bouteille. Mais là, très honnêtement, que ce soit pour faire briller l’œil de l’actionnaire, je l’entends. Que ce soit pour tenter d’effacer toutes les erreurs de ces dernières années en termes de gouvernance, je l’entends aussi, mais sachez que ce n’est pas crédible. C’est tout ce que j’ai à dire.
GJ : J’ai une contrainte à 11h et je ne peux pas m’en dédire, c’est vis-à-vis d’un client.”
Lisez les PV de nos réunions CSE et CSEC… Ils regorgent de pépites. S’il vous manque certains PV, n’hésitez pas à les demander à votre élu CFE-CGC ou en nous écrivant cfe.cgc.adecco@gmail.com
Gége devrait être aussi positif en terme de reconnaissance et de partage de la valeur pour ses salariés !
Geraldo quand tu l’écoute parler, tu comprends vite qu’il n’y a que lui qui comprend ce qu’il dit.
On reconnaît bien l’entreprise : client first…
C’est pour ça qu’il est encore là Gégé , tout acquis à la direction sans honte …..
Ne nous trompons pas , la direction choisira toujours ce type de profil , il n y aura plus jamais de patrons couillus mais humains , c’est terminé
Les derniers sont partis il y a bien longtemps et on en serait presque à les regretter
Attention qu’il te refile pas de la piquette ! Réduction des coûts !
Pourtant les manges-crottes continuent d’aimer ses publications sur linkedin à ce Gj.