En ces temps troublés rien de tel qu’un peu de prise de hauteur et le rappel des valeurs essentielles et intangibles qui soutiennent notre engagement. La bonne nouvelle, c’est la réélection de François Hommeril à la présidence de la CFE-CGC dont le discours, lors du Congrès de Tours, se situe à des années-lumière du ronron médiatique ou plutôt médiocratique que nous subissons quotidiennement… (NDLA)
Retrouvez l’intégralité du discours prononcé ce mercredi à Tours par François Hommeril, réélu pour un troisième mandat à la présidence de la CFE-CGC.
Être heureux ou malheureux, satisfait ou mécontent, motivé ou fatigué sont des états fondamentaux de chacun d’entre nous qui guident à la performance collective. Et il n’existe aucun modèle qui intègre ce qui fait la vérité de toute personne au moment où elle est confrontée à une décision. Car le monde est complexe, la vie est complexe et l’évolution humaine n’est rien d’autre que l’adaptation nécessaire à intégrer cette complexité pour la comprendre et la maîtriser. Pour cela il faut des compétences, de la créativité et de l’expérience, le gout de l’effort et l’ambition des choses bien faites. Et un peu d’espace et de temps pour développer ce projet et cultiver ses interactions dans un collectif de travail.
Nous sommes les acteurs de cette complexité. Observer, comprendre et agir, prendre ses responsabilités, régler les problèmes et faire des choix éclairés, c’est la mission fondamentale d’un membre de l’encadrement. C’est votre mission. Bienvenue à tous dans ce palais des congrès où…
Il y a 24 ans
Il y a 24 ans, dans cette ville, à ce pupitre, résonnaient des paroles visionnaires, celles du président Jean-Luc Cazettes. Depuis 24 ans elles résonnent dans la grande maison de la CFE-CGC, elles résonnent en moi. Du jeune militant que j’étais, participant à son premier congrès, j’ai pu depuis, mesurer leur portée lumineuse et prophétique.
Et c’est avec bonheur et beaucoup de fierté que je vais en citer un extrait :
« Je prétends que la société a oublié sa fonction première qui est d’être au service des hommes et des femmes qui la composent.
[…]
Quel est ce monstre froid, anonyme, virtuel, auquel tout doit être subordonné, auquel tout doit être sacrifié, le marché et plus précisément le marché financier ? Ce nouveau veau d’or que l’on doit adorer, ce nouveau Moloch qui dévore ses enfants ? Cette société de marché que l’on veut nous imposer où le devenir des hommes et des femmes n’est qu’une résultante et non pas la cause sacrée que nous devons défendre, cette société de marché ne peut être notre objectif. »
Voilà, et depuis 24 ans, quatre présidents de la République et quinze gouvernements qui n’ont rien vu, rien fait, rien compris pour inverser le cours des choses. Rien fait pour remettre la main et agir sur un destin commun, sur une souveraineté reconquise. Mais c’est pire, en fait, ils ont collaboré à cette trahison. Trahison des élites, trahison des cadres, de l’encadrement, de l’ensemble de la population qui travaille et s’investit pour rendre meilleure la société. Ceux qui financent la solidarité sont expulsés de son bénéfice. Ils payent le loyer mais sont invités à dormir dehors. Les services publics se délabrent et leurs agents sont en souffrance. Et pendant ce temps-là les entreprises sont arrosées d’argent public sans contrôle ni condition.
[…]
Retrouvez l’intégralité du discours
Discours de François Hommeril, président de la CFE-CGC