Nous savons qu’avant la fin de cette année, le groupe Adecco devra avoir diminué ses coûts de 150 millions d’euros, ce qui n’est pas rien même si l’on raisonne au niveau mondial et en tenant compte de la part prédominante de la France dans l’activité du groupe. Notre Chief executive officer (CEO), Denis Machuel, avait été très clair sur le sujet : “« Pour simplifier l’organisation sans rajouter de coûts, ni ralentir la croissance, un plan d’économies structurelles de 150 millions d’euros d’ici à 2024 va être réalisé, qui ne touche pas l’activité commerciale ni la production, mais les services support et le back-office ». Amis du back-office, à bon entendeur, salut ! On imagine bien le nombre d’emplois à supprimer et de locaux à céder pour parvenir à pareil objectif mais que ne ferait-on pas pour devenir “leader par les coûts“, selon l’expression employée par notre ex-CEO. Pourquoi pas, à condition que ce ne soit pas “leader par les coups” portés aux salariés et aux structures.
Notre direction zurichoise se veut néanmoins rassurante et évoque plutôt une simplification généralisée, dénommée “Simplify” – ça en jette davantage dans la langue de Shakespeare – qui consisterait à mettre en œuvre une stratégie globalisée centrée sur le déploiement d’une offre globale dont les plus anciens de l’entreprise entendent parler depuis plusieurs décennies. C’est un peu l’histoire de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui aurait croisé l’offre globale. Soit, admettons quand même, mais ladite offre globale semble aujourd’hui bien loin de répondre aux ambitions du projet et de garantir des économies à la hauteur des attentes…
Il n’empêche que, comme l’affirme le dicton, “à quelque chose malheur est bon” et l’on pourrait légitimement espérer que pareille réduction des coûts aboutisse, mécaniquement pourrait-on dire, à un allègement significatif des frais de structures. Logique, n’est-ce pas ? Moins de coûts pour le groupe, moins de frais à supporter par les différents sites.
Erreur fatale ! Là aussi c’est l’inflation et les frais de structures directs augmentent considérablement en 2023, passant de 3 à 4%, soit une hausse de plus de 33% du taux. Pourquoi ? A quelle titre ? Selon quelle(s) justification(s) ? Nous n’en saurons officiellement rien. Enfin, rien de crédible. Ce prélèvement est calculé sur le budget à réaliser en cas d’atteinte ou même de dépassement de celui-ci. Donc, pas de frais de structures supplémentaires si l’on surpasse l’attendu, ce que l’on retiendra comme point positif. Quant à l’agence qui ne parviendra pas à l’atteindre elle se contentera de payer sa dîme sur le réalisé et non sur le montant budgété. Notez que le contraire aurait été choquant.
A tous ceux qui nous disent régulièrement en substance “de toute façon, il ne peuvent plus rien nous piquer, on est à l’os”, voilà qui apporte un démenti de taille. On peut toujours, soyons-en persuadés, tondre plus ras et continuer à nous faire les poches. A ce sujet, l’imagination est au pouvoir.
Et si vous preniez une assurance professionnelle en adhérant à la CFE-CGC ?
super article sur le fond, juste une remarque sur la forme :
Ne pas confondre résonner et raisonner 😉
Quand on voit ce qu’on donne à cette entreprise, c’est affligeant d’avoir si peu de reconnaissance. Ce sont les opérationnels qui ramènent l’argent et ce sont eux qui sont le plus maltraités et ponctionnés
Franchement c est pathétique
La rentabilité par le bas
Comme d habitude
Désespérant
Ils vont réussir à nous faire partir finalement
Ça va toujours dans le même sens et ils s’arrangeront toujours pour limiter les rémunérations
Après ceux qui restent c’est que ça leur va