Bonne fête du travail à toutes et tous !
Cela fera bientôt 150 ans que les travailleurs, notamment les salariés ont adopté la coutume de manifester publiquement le 1er mai à l’initiative des organisations syndicales. Pourquoi le 1er mai vous demanderez-vous ? Il s’agit tout simplement et très symboliquement du premier jour de l’année comptable des entreprises aux États-Unis. C’est tout au moins une explication largement partagée. Les syndicats américains avaient pris l’habitude, depuis 1884, de mobiliser à cette date pour revendiquer une réduction du temps de travail à huit heures par jour.
En France, c’est la IIe internationale communiste qui impulse, dès 1889, l’usage d’une journée de revendication le 1er mai en vue d’obtenir la journée de huit heures, six jours par semaine.
Mais la Fête du Travail ritualisée telle que nous la connaissons en France, c’est au Maréchal Philippe Pétain et à son ministre du Travail, René Belin, l’un des dirigeants de la branche anti-communiste de la CGT que nous la devons. Ce sera la loi Belin du 24 avril 1941 décrétant le 1er mai “Fête du Travail et de la Concorde sociale”. Elle disparaîtra à la Libération puis sera réintroduite en 1946 et définitivement proclamée journée fériée, chômée et payée pour les salariés en 1948. Voilà pour ce petit point d’histoire.
