Voitures de fonction : pourquoi faire simple … ?

Dans la série à succès “Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?”, parmi d’innombrables sujets, nous avons celui des voitures de fonction et du service qui lui est dédié, le service auto.

L’entreprise a, depuis de nombreuses années, une politique exclusive de véhicules de fonction qui a succédé à l’ère de la politique hybride et de libre-choix entre le forfait-auto et le véhicule de fonction. De nombreux nostalgiques de ces forfaits évoquent cette liberté envolée de pouvoir choisir réellement le véhicule de leur choix, la marque, le modèle, la couleur, les options, un véhicule qui, de plus, leur appartenait et était ainsi partiellement financé à mesure de son utilisation professionnelle. Le bénéficiaire d’un véhicule de fonction n’est au final qu’un utilisateur-chauffeur qui ne possède pas même le volant, ni les tapis de sol de la voiture qu’il utilise quotidiennement. Chacun sa position sur le sujet et les deux formules présentent des avantages différents.

Comme les choses n’étaient déjà pas simples avec un service auto chroniquement en sous-effectif, il convenait bien entendu de… les compliquer. Ce sera fait grâce à une application dédiée qui rend plus complexe encore la résolution de chaque aléa de notre vie d’automobiliste. Ladite application devient le seul mode de traitement des différentes opérations liées à notre véhicule de fonction mais voilà que, dans de très nombreux cas, il est impossible de la télécharger, sans doute pour des raisons de sécurité informatique. Hallucinant : tout passe par une application que vous ne pouvez pas télécharger ! Si c’était une blague, ce ne serait pas marrant. Tout devient complexe dans cette affaire et si vous réussissez quand même, grâce à SOS informatique, à la télécharger, lorsqu’il vous sera demandé d’envoyer dix photos – pas moins – de votre véhicule, vous vous apercevrez que, sans doute pour les mêmes raisons, votre smartphone bloque. C’est du vécu.

Passons sur les délais d’obtention d’un véhicule qui peuvent dépasser allègrement l’année et, cerise sur le gâteau, si l’on peut dire, mentionnons le passage obligé par le réseau AD, diversement implanté sur le territoire et, par conséquent, plus ou moins facile d’accès selon votre localisation. Sans compter qu’il vous faudra vous rendre à deux reprises dans ce centre AD de votre choix, l’une pour obtenir un devis et une seconde fois pour l’intervention. Décidément, rien ne nous sera épargné.

Ça commençait à nous manquer : voici donc un énième moyen de perdre du temps et parfois ses nerfs mais pour quel bénéfice ? Gratter encore une emploi ? Mais à quel prix ? Et la QVT alors, elle est aux abonnés absents ? Quitte à passer pour grognons, pourquoi nous revient-il toujours l’exclusivité de dénoncer tous ces dysfonctionnements et tous ces petits rien qui finissent par lasser les plus stoïques d’entre nous ?