Nous ne surprendrons sans doute personne en annonçant que le  nombre de défaillances d’entreprises ne cesse de s’accroitre depuis l’automne 2021, c’est-à-dire depuis l’arrêt progressif de leur perfusion financière – au nom du fameux « quoiqu’il en coûte » présidentiel – généreusement (et à crédit) prodiguée aux entreprises frappées de plein fouet par la crise dite sanitaire. Avec 41 020 défaillances d’entreprises pour l’année 2022 et 48 673 sur les 12 mois glissants de juillet 2022 à juin 2023, la tendance haussière constatée laisse présager une année 2023 particulièrement difficile. Quant à 2024…

Dans une situation économique pour le moins incertaine et déjà passablement dégradée, sauf pour quelques multinationales et grands groupes gavés d’inflation, la fragilisation des entreprises augmente d’autant les risques de défaillance et par conséquent d’impayés. D’ailleurs, il ne s’agit déjà plus de risques mais bien d’actualité : pas une région n’est aujourd’hui épargnée par les impayés et c’est à qui écopera du plus gros lot. Pour l’instant, l’affligeant record concerne, pour un montant à six chiffres quand même, un fabricant de masques chirurgicaux. Comme il semble déjà loin le temps où l’on déplorait à grand bruit l’incapacité de notre pays à produire suffisamment de masques pour parer à de futures situations de pandémie ! Souvenez-vous, ce n’est pas si loin, c’était promis-juré on ne laisserait plus péricliter un seul fabricant de ces précieux masques dont nous allions relocaliser la production délaissée (comme le reste) à la Chine. Ces mâles déclarations et intentions n’auront duré que ce que durent les roses. Si nos gouvernants avaient anticipé quoi que ce soit, cela se saurait. Passe le temps…

Aujourd’hui, notre direction se raidit sur le sujet du crédit-clients et prévient de son intransigeance quand aux règles de l’entreprise et aux éventuelles dérogations. Pas question d’accorder le moindre picaillon de crédit à un client sans avoir préalablement réalisé une DAC en bonne et due forme. Idem pour les dépassements de limite de crédit. Chacun est prié de communiquer en temps réel sur le moindre indice concernant les comptes litigieux et les difficultés rencontrées par tel ou tel client.

Le sujet s’avère sensible et nous pressentons de possibles sanctions et licenciements pour les contrevenants qui, par négligence ou difficulté à résister à leur client, se mettent personnellement en danger. C’est une véritable épée de Damoclès suspendue en permanence au-dessus de la tête de nos collègues managers (DA, DHS…). N’hésitez évidemment pas à nous contacter à la moindre alerte.

4 Commentaires

  1. surtout gardez bien les traces de vos DAC, car quand cela arrive, on est bien seul. Bien difficile de trouver l’équilibre entre le discours “petits soldats allez chercher les fameuses PDM” mais dans le respect du crédit clients

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