La CGT était la première organisation syndicale au sein de l’entreprise depuis 1946…

Pour la première fois en 77 ans, la CFE-CGC évince la CGT à EDF ! Alors que les salariés étaient invités à voter pour élire leurs représentants du personnel du 6 au 13 novembre, la CGT, première organisation syndicale au sein de l’entreprise depuis 1946, a été détrônée, selon les informations du ‘Point’. La CFE-CGC a remporté le scrutin avec 33,08% des voix, dépassant ainsi la filiale de Montreuil qui a obtenu 30,31%. La CFDT a obtenu 17,45% des voix, Force ouvrière 15,5% et Unsa Energie 2,07%.

“HISTORIQUE ! La CFE-CGC devient la première organisation syndicale chez EDF ! Nous gagnons 4,48 points par rapport à 2019. Merci à tous les militants pour ce résultat historique. La CFE-CGC Énergies progresse pour mieux représenter les salariés”, a tweeté le syndicat.

Ainsi, la CGT occupera moins de postes au sein des organisations représentatives des salariés jusqu’en 2027. Elle perdra des positions de militants au sein des organismes sociaux, et aura moins d’influence sur les discussions internes portant sur les conditions de travail, les évolutions organisationnelles, et les normes de sécurité.

Changement du profil des employés

Ce résultat représente “l’engagement de nos délégués ces dernières années. Une période pendant laquelle EDF a été tourmenté avec des sujets comme les prix de l’électricité, la réforme des retraites”, s’est félicitée Amélie Henri, déléguée syndicale CFE-CGC, interrogée par ‘Le Figaro’.

Le changement du profil des employés au sein du géant de l’électricité peut également expliquer le scrutin. Les travailleurs moins qualifiés, qui constituaient le noyau de l’électorat de la CGT, ont progressivement laissé la place aux employés des niveaux de maîtrise et de cadre, un groupe que la CFE-CGC vise à représenter.

L’influence de la CGT au sein d’EDF a connu un déclin progressif. En 2007, le syndicat dirigé par Sophie Binet recueillait en 2007, 46,5% des voix ; en 2010, 42% ; en 2013, 37,5%… A l’inverse, la CFE-CGC est montée en puissance ces dernières années, passant de 25% des voix en 2016 à 29% en 2019, pour finalement atteindre 33% cette année.

Source : Boursier.com

Un pareil score nous incite à revenir prochainement sur la disparition du statut d’assimilé-cadre dans le réseau Adecco France et le passage au statut d’employé de tous nos collègues non cadres. Cette formidable régression sociale qui a vu la disparition de ce que l’on appelle le 2ème collège (les assimilés-cadres et agents de maitrise) est sans doute unique ou rare dans la profession. Nos deux grands concurrents structurent leurs effectifs permanents en cadres, agents de maitrise (près d’un millier) et employés alors que Adecco ne connait plus que les cadres et les employés. (NDLA)

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