Rien ne sert d’en rajouter et encore moins de céder à une crainte excessive mais impossible pour autant de le nier : le marché de l’emploi se porte plutôt mal et ses perspectives pour un proche avenir n’ont rien de réjouissantes.
Le léger tassement de l’emploi actuel (-0,1%) fait suite suite à six mois de quasi-stagnation après, il faut néanmoins le rappeler, deux années plutôt encourageantes et porteuses. Mais aujourd’hui, la baisse de l’offre se poursuit et s’amplifie avec, par exemple, une diminution de 16% en trois mois sur les sites spécialisés dans l’emploi. A divers degrés, aucun domaine d’activité ne semble devoir être épargné. Bref, l’emploi plonge en France en cette fin d’année.
Et pour l’intérim qui nous concerne au premier degré, le marché s’établirait aujourd’hui à -10% dans un environnement économique plutôt inquiétant s’inscrivant lui-même dans un contexte international dramatique. La DARES confirme un ralentissement significatif des embauches depuis le mois d’août et notamment dans le secteur de la construction. Les équipes des agences que nous visitons font toutes état, à quelques exceptions spécifiques et/ou conjoncturelles près, d’un sérieux ralentissement de notre activité et du niveau de commandes.
De plus, l’ensemble des analyses prospectives de cette fin d’année laissent présager, pour l’année 2024 au moins, d’un ralentissement économique et par conséquent de l’emploi sans pour autant, pour l’instant, évoquer un phénomène de récession. En conséquence, nous réitérons auprès de la direction de l’entreprise notre demande de pondération dans la fixation des budgets et objectifs divers dont dépend la partie variable de rémunération. D’autant que, selon nous, l’entreprise n’a toujours pas mis en œuvre, à ce jour, les moyens inhérents à une véritable reconquête de parts de marché. Système de rémunération simple et motivant, diminution du turn-over, fidélisation des équipes et stabilisation des structures ne sont toujours pas au rendez-vous, ni même en vue à l’horizon.