On imagine mal l’énergie et la somme de moyens déployés par notre direction chez Adecco pour hâter la mise en œuvre d’outils relevant de l’Intelligence artificielle générative, dite IA générative. D’ailleurs, la teneur des discours prononcés au Kick-Off de Disney et dans ses déclinaisons diverses et variées ne laisse aucune place au doute. Comme l’ensemble des grandes entreprises, Adecco ne cache pas sa volonté de bénéficier au plus vite des potentialités de ces technologies dont l’impact sur les métiers, l’emploi et même l’avenir du travail s’annonce considérable. C’est un sujet que nous traiterons ici régulièrement au fur et à mesure de son actualité et de ses avancées concrètes.
Ce n’est pas nous qui le disons mais les plus emblématiques des organisations et institutions mondiales telles le Fonds monétaire international (FMI) et la fameuse banque Goldmann Sachs, par exemple. Nous sommes loin des potins ressassés au zinc du Café du commerce ! Pour le FMI, ce sont 60% des emplois qui pourraient être impactés voire menacés, notamment dans les économies qualifiées d’avancées et celles des pays émergents. Mais l’institution n’en appelle pas moins à s’engouffrer au plus vite dans cette direction, au prétexte de “doper la croissance mondiale”. Pas bien difficile d’imaginer à qui profitera donc ce déploiement accéléré de l’IA générative…
Quand à la banque d’investissement Goldmann Sachs, elle évoque sereinement la disparition de 300 millions d’emplois dans le monde. Répétons : 300 000 000 d’emplois dans le monde. Un holocauste dans le monde du travail, inimaginable il y a encore quelques années, qui devrait générer, selon les dirigeants de la célèbre banque new-yorkaise, une croissance du PIB de 7%. De quoi faire saliver tous les milieux financiers de la planète et nous éviter la sempiternelle question : à qui profite le crime ?
Enfin, une étude menée par IBM, le fameux pionnier de l’informatique, la mise en œuvre de l’IA et de la robotisation devrait acter la disparition de 120 millions d’emplois dans les trois ans à venir.
Si le sujet s’avérait un peu moins préoccupant, on pourrait se tordre de rire à la lecture de quelques titres de presse faussement ingénus, dans le genre : “Vrai ou faux L’intelligence artificielle va-t-elle détruire des emplois ?” ou “L’IA pourrait créer plus d’emplois qu’en détruire” ou “Et Si L’Intelligence Artificielle Était Créatrice D’Emplois Et De Chiffre D’Affaires ?” (dans Forbes, le magazine préféré des milliardaires), etc. Encore une fois, à qui profitent ces question faussement candides à usage soporifique ?
Et chez Adecco, qu’en sera-t-il ? Aurait-on une bonne raison d’imaginer qu’aucun emploi ne soit menacé dans le groupe Adecco, prestataire de services dont l’ensemble des tâches et documents sont numériques ? Non, évidemment, et nos dirigeants ne cachent pas leur intention d’optimiser au plus vite les possibilités offertes par l’IA générative, au point de déployer déjà un programme d’information et de sensibilisation des équipes à tous les niveaux. Sur ce sujet aussi et ses conséquences, nous demeurons à vos côtés pour vous informer en amont et bien sûr assurer au mieux la défense de tous les salariés et notamment des cadres dont nous sommes l’organisation syndicale naturelle.
L’IA Générative, un tourbillon, ou plutôt un ouragan qui s’apprête à déferler sur le monde du travail, tout les domaines seront touchés surtout le Tertiaire. Le secteur du recrutement n’y échappera pas et Adecco s’apprête à affronter un Tsunami. Il est plutôt “rassurant” que nos dirigeants en soit conscient même si leur but premier est surement financier. Fermer les yeux serait catastrophique. Si l’IA vient en soutiens (comme la dématérialisation aujourd’hui) des équipes agences nous y tirerons peut être un avantage concurrentiel, si le but est de réduire le personnel en agence ce sera une grave erreur qui se paiera dans le temps.
Une fois que la vague se retirera nous ne pourrons que constater l’ABÎME des conséquences sociales. Notre beau métier en sera “ABÎMé” et nos valeurs aussi car l’IA est froide et ne fonctionne pas à la PASSION comme nos équipes qui chaque jours se lèvent pour relever des défis toujours plus compliqué. L’IA n’a pas d’ESPRIT ENTREPRENEURIAL on ne pourra plus faire la différence avec l’investissement et la créativité de nos équipes. L’IA ne PARTAGE rien ou alors avec une autre IA peut-être. L’IA n’a pas de RESPONSABILITÉ SOCIAL elle n’a rien à faire de la casse social qu’elle engendre. L’IA placera t’elle réellement le CLIENT AU CENTRE, elle sera surement réactive mais sera t’elle à l’écoute ?