Ça bouge chez nos confrères et néanmoins concurrents de chez Manpower. Les élus CFE-CGC montent au créneau pour dénoncer l’indigence des dernières dispositions issues des NAO et relatives aux conditions salariales. Notons quand même au passage qu’il leur sera appliqué en 2024, comme chaque année, une augmentation générale, cette fois de 1,2% sur tous les salaires, en plus des 1,5% d’augmentations individuelles. Très insuffisant, bien sûr, mais à mettre en perspective avec notre gel absolu des fixes pour la seizième année consécutive… (NDLR)
Devant la mesquinerie des augmentations salariales proposées par la direction, les élus CFE-CGC et l’intersyndicale du géant de l’intérim appellent à une grève nationale le mardi 5 mars.
NÉGOCIATION ANNUELLE OBLIGATOIRE ET CHANTAGE À LA SIGNATURE
Un homme qui en a vu d’autres et qui, cette fois, ne cache pas son mécontentement : « L’année dernière, Manpower France a fait plus de 100 millions d’euros de résultat net après impôt. Aujourd’hui, à la suite de la négociation annuelle obligatoires (NAO) qui a vu la DRH faire du chantage à la signature, la direction France décide de distribuer 7 millions d’euros aux salariés… Uniquement en augmentations individuelles, ce qui fait que 30 % des salariés ne toucheront rien. »
Une fois n’est pas coutume, dans un métier composé de petites structures (600 agences de 3-4 personnes en France), où faire grève se paie cher en perte de revenus et en travail à rattraper ensuite, l’attitude de la direction a déclenché une réaction massive des salariés. Une pétition nominative, initiée par l’intersyndicale CFE-CGC, CFTC, UNSA, CFDT, CGT, portant sur le mécontentement lié aux NAO et comportant un appel à la grève le mardi 5 mars 2024, a déjà recueilli près de 1 000 signatures, sur 3 500 salariés permanents en France, fin février.
L’INTERSYNDICALE MULTIPLIE LES ACTIONS
L’intersyndicale a multiplié les actions : manifestations les mardi 6 et mercredi 7 février au pied du nouveau siège social de Manpower France à La Défense (photo ci-dessus) ; manifestation surprise des salariés de l’ouest de la France à Nantes, le mercredi 21 février ; appel à la grève nationale le mardi 5 mars. Sans compter toute une série de tracts, dont un document de 4 pages élaboré par la CFE-CGC qui retrace toute la problématique en détail.
« C’est la première fois depuis plus de 20 ans que les organisations syndicales représentatives (OSR) se mettent d’accord sur une revendication commune à la suite d’une NAO qui propose un partage de la valeur indigne en allouant seulement 4,5 % du résultat net 2023 de l’entreprise », commente Tania Dauchy, déléguée syndicale centrale CFE-CGC chez Manpower et conseillère prud’homale à Nîmes.
Il est vrai que le déroulement des événements laisse songeur. La NAO s’est terminée sur une ultime proposition de la direction accordant, pour l’essentiel, 1,5 % d’augmentations individuelles et 1,2 % d’augmentation générale, au 1er juillet 2024 dans les deux cas, avec des primes allant de 500 à 1 000 euros selon l’ancienneté. À prendre ou à laisser, puisqu’en cas de refus de signature par les OSR, la mesure unilatérale serait une augmentation individuelle de 3 % au 1er juillet. Du chantage pur et simple.
LA CFE-CGC MONTE AU CRÉNEAU
De son côté, la CFE-CGC réclame une augmentation générale de 3 % au 1er mars 2024 pour tous les salariés de Manpower France des niveaux A à J, une enveloppe de 3 % de la masse salariale en augmentations individuelles au 1er juillet, ainsi que des mesures complémentaires concernant les promotions, les déplacements des commerciaux, les tickets restaurant, les abonnements aux transports publics, la mise en place d’une épargne retraite collective, etc.
Dans sa communication, la CFE-CGC insiste sur le fait qu’elle comprend bien « qu’une entreprise est là pour faire du business mais du business qui serve l’intérêt de la communauté et non pas celui de quelques-uns. Force est de constater qu’aujourd’hui on a des gestionnaires financiers, plus guidés par la bonne réponse à donner à Milwaukee à l’instant T que par une vision de l’entreprise. Ils sont salariés (comme nous) et nous dirigent avec mépris. »
Source : site confédéral CGE-CGC
On en rêve chez Adecco, voir des syndicats qui défendent les intérêts des salariés et non leur propres intérêts.
Commentaire que j’ai volontairement validé car il démontre où en sont, hélas, certains de nos collègues. Bien que je ne sois pas certain que Gilet Rouge soit un salarié Adecco…
Où alors peut-être a-t-il passé toutes ces dernières années dans une grotte ou au Pôle Nord, totalement coupé du monde et de l’information, sans téléphone et sans internet ?
Et encore ! Sans doute aurait-il un jour ou l’autre entendu parler de notre action au quotidien et serait-il tombé tôt ou tard sur l’une ou l’autre de nos communications écrites.
Gilet Rouge, dans l’hypothèse où ce serait quand même un collègue Adecco, a-t-il voté aux dernières élections professionnelles et aux deux tours ? Se rend-il régulièrement sur ce site ? En fait-il parfois suivre certains articles à ses proches collègues ? A-t-il participé au dernier mouvement de gréve que nous avons impulsé ? Et aux précédents ? A-t-il suivi nos conseils de s’abstenir de tout bénévolat en évitant les dépassements horaires ? Lit-il nos tracts pour ensuite les faire suivre à un maximum de collègues ? Laisse-t-il parfois des commentaires sous les articles de ce site pour participer à sa dynamisation ? Quand et comment a-t-il un jour contribué, même modestement à défendre l’intérêt général ?
On continue ? Inutile je pense
Gilet Rouge aura-t- le courage de reconnaître publiquement, dans un second commentaire, que notre organisation dédiée à la défense des cadres fait de son mieux au quotidien pour écouter, informer et défendre les salariés ?
Permanent depuis presque 20 ans chez Adecco, mon commentaire était volontairement acide et je m’attendais à ce genre de commentaire en retour.
Alors, pour répondre à l’ensemble de vos questions, c’est un grand OUI à tout.
Je suis un lecteur quotidien du bloc et reconnais l’ensemble de vos démarches pour nous donner des infos de qualité et representer nos interets (trop isolées chez Adecco).
Mais votre statut de syndicat star et acteur pour faire bouger les choses, ne peut pas occulter la réalité du terrain.
Et la réalité, c’est que sur les dernières années le réseau était prêt à aller plus loin dans les actions afin de faire avancer les choses. Mais que nos syndicats sont restés sur la défensive.
On voit qu’à la concurrence il faut mouiller le maillot pour espérer des évolutions.
Au plaisir.
Bougez vous chez Adecco, tous dans la rue le 5/03 !!!
Je suis assez en phase avec Gilet rouge moi même adhérent à la CFE, les permanents étaient prêts à aller plus loin et à pousser fort sur les mouvements, et clairement les syndicats sont restés en effet sur la défensive parce que je pense clairement que cela aurait pu être très tendu sur les mouvements et cela reste encore le cas aujourd’hui en agence…
Je vois surtout des syndicalistes manifester. Et les salariés alors ?
Pour ma part ancien salarié depuis plus de 25 ans j’ai cotisé tous les mois dans un syndicat et j.ai fait parti des grévistes avant les modifications de nos parts variables , je suis ecoeurė des résultats et de la gestion des Rh chez Adecco je vais arrêter tout ce cirque car au bord du burn-out et ma santé en prend un coup
Malheureusement seuls les syndicalistes se sont manifestés lors des grèves qu’il y a eu chez Adecco ..quelques collègues permanents aussi mais tellement peu ! Pas de quoi inquiéter la direction hélas ..
Pour avoir fait et suivit tous les mouvements chez Adecco, il y a en effet certains syndicalistes qui soit posent des vacances ou soit vont à reculons pour manifester de peur d’être reconnus lors des mouvements par leurs clients. J’en ai deux sur ma zone ouest que je ne vois que lors des élections. Elles n’auront pas mes voix c’est certain la prochaine fois. Qu’elles restent au chaud sur leur Hub. Je soutiens la Cfe pour leur prise de position et leurs idées.
Idem chez nous nous voyons les gens au moment des élections puis après plus personne si on ne lis pas a minima ces pages que je suis le seul a lire en agence on est au courant de rien et surtout bcp de parole et peu d’actes bref comme je le lis plus haut les salaries ne sont pas dans la rue oui il y a des pressions je me souviens même d’une ancienne collègue pour qui l’entrave au droit de gréve a signé son départ son envie d’ailleurs, la cerise sur le gâteau pour elle. Bref il faut inverser la tendance, le rapport de force mais c pas en cette période de pression que ça va s’arranger en agence les tensions sont fortes la pression aussi