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Article paru le 21 septembre 2023
Malgré l’énergie, les efforts, le savoir-faire, l’ambition et la bonne volonté des équipes mobilisées, force est de constater que la reprise de parts de marché se fait attendre, hormis quelques louables soubresauts ici et là. D’ailleurs, la situation n’est guère plus brillante chez nos deux autres confrères majors de la profession abonnés, eux aussi, à la taille de croupières par des opérateurs de moindre poids.
La réplique en forme de fuite en avant de ces trois majors peut se résumer à la stratégie suivante : digitaliser tout ce qui peut l’être et délocaliser le reste. Le plan finalisé des grands prestataires de l’intérim, mais pas seulement, consisterait à ne plus confier que la fonction commerciale à un réseau drastiquement réduit. Le 12 septembre dernier, dans notre article “Middle Office Adecco : le grand tournant de la délocalisation ?” – le point d’interrogation n’étant ici qu’à usage cosmétique – nous évoquions les tests lancés par Middle Office au Maroc qu’ont maladroitement tenté de démentir quelques membres de la direction de l’entreprise. Nous persistons et signons : oui, aujourd’hui des tests sont en cours avec le Maroc, portant notamment et à ce jour, sur la relance de relevé d’heures, comme ont pu nous le confirmer certaines équipes d’agences qui n’en revenaient pas. Petit clin d’œil : il suffit de nous lire régulièrement pour anticiper les évolutions de l’entreprise et mieux appréhender sa stratégie 😉
D’ailleurs, il se pourrait bien que nous ne soyons pas le seul des trois majors à multiplier les mamours avec le Maroc… mais nous nous contenterons d’évoquer la situation de notre entreprise, celle dans laquelle nous sommes élus au service et pour la défense des salariés et tout particulièrement des cadres.
Cette fuite en avant vers les délocalisations et la digitalisation peut bien entendu s’entendre et se comprendre sur un plan comptable et financier mais est-on bien certain qu’elle nous permettra de reconquérir les parts de marché perdues et de ralentir un turn-over alarmant ? Pour le dire autrement, qu’ont à y gagner salariés permanents, intérimaires et clients ? Concrètement ? Répondre à cette simple question permettra d’estimer les résultats prévisibles de cette stratégie.
Notre conviction profonde : sans une mise en place rapide d’un système de rémunération simple, immédiatement intelligible et motivant, un partage de la valeur équitable avec participation aux bénéfices et accord d’intéressement, une véritable considération portée aux hommes et aux femmes et un recentrage sur un métier débarrassé de toutes les tâches aussi fastidieuses que parasitaires… délocalisations et digitalisation ne résoudront en rien la fuite des talents, ni celle des parts de marché.
