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Article paru le 22 janvier 2024

Que penser du cru 2024 du maintenant traditionnel Kick-Off de début d’année qui s’est déroulé la semaine dernière, les 18 et 19 janvier à Disneyland Paris  ? Sans trop vouloir dupliquer à l’identique notre avis de l’an dernier, soulignons néanmoins la qualité de la prestation sur les plans technique et de l’organisation.

Vos élus CFE-CGC y étaient !

C’est toujours un moment attendu pour nombre d’entre nous, subi pour d’autres mais en tout cas une occasion pour tous de renouer des contacts, d’échanger, de se retrouver dans une ambiance joignant l’utile et l’agréable, sorte de parenthèse plutôt festive où se retrouvent les filles et les garçons, au mieux de leur élégance, le sourire aux lèvres et visiblement ravis de croiser leurs élus CFE-CGC qui les attendaient à l’entrée un petit cadeau à la main : une balle anti-stress marquée aux couleurs CFE-CGC Adecco. A juger les réactions, les rires, les sourires, les blagues, ce clin d’œil a été très apprécié par nos collègues cadres.

Il serait fastidieux de passer en revue l’ensemble des thèmes évoqués ou le plus souvent survolés – ce sont les contraintes de l’exercice – mais retenons avant tout l’une des thématiques centrales de cette convention 2024 : celle du Super-héros sommeillant (plus ou moins profondément) en chacun d’entre nous et en l’occurrence en nos cadres dirigeants. A lui reviendra, à l’évidence, la charge et le devoir de reconquérir de précieuses parts de marché. Certains choix de Super Héros amusent, d’autres intriguent mais il n’est évidemment pas question de nous égarer ici dans des considérations psychanalytiques, fussent-elles riches d’enseignements. Après une entrée en scène sur le thème des Tortues Ninja – dans l’imaginaire populaire, la tortue n’a cependant jamais spécialement incarné le dynamisme -, nous avons découvert notre Codir sous un nouveau jour, celui des Nick Fury, Actarus, Elastigirl, La Chose… et on vous en épargnera quelques autres. Notons quand même l’écusson Batman sur la manche de notre CEO.  J’avoue que je ne verrai plus jamais Nick Fury du même œil et je confesse préférer nettement l’émule à l’original.

Plus sérieusement, l’incontournable égrenage des objectifs chiffrés sur à peu près tous les paramètres quantifiables de notre activité nous aura révélé l’ambition dévorante de notre direction qu’elle fait reposer sur les épaules des équipes du réseau comme en témoigne la citation de notre Directeur général : “C’est ma promesse et c’est votre engagement”. C’est de bonne guerre n’ose-t-on plus dire par les temps qui courent… Ceci dit, les objectifs annoncés nous semblent quand même en décalage avec la conjoncture actuelle et les perspectives plausibles pour l’année à venir.

L’insistance parfois un peu pesante sur les enjeux sociétaux aura surpris plus d’un participant mais il s’agit aujourd’hui d’un passage obligé pour tous les dirigeants, hommes politiques, élus de tous horizons et décideurs en tous genres. Il est en effet vivement recommandé d’afficher et de démontrer en permanence la grosseur de votre cœur, la pureté de vos sentiments et l’immense générosité dont vous pourriez être capable. Nos principaux dirigeants, Denis Machuel et Christophe Catoir, tout juste revenus de Davos et de son Forum économique annuel (cf. notre article L’intervention de Christophe Catoir en marge du Forum économique mondial (WEF) de Davos), le pince-fesse annuel des principaux milliardaires de la planète et de leurs obligés, les dirigeants politiques, n’ont pas failli à l’exercice.

L’inclusion, la diversité et la non-discrimination font aujourd’hui partie des thèmes incontournables qu’il convient de ne pas omettre de décliner à temps et à contretemps, à l’endroit comme à l’envers, tels la diversité, les LGBT… Mais, en revanche, pas un mot sur les seniors, leur maintien dans l’emploi et leur embauche alors que toutes les enquêtes RH les plus sérieuses démontrent que l’âge demeure aujourd’hui le premier critère de discrimination dans le monde du travail et de l’emploi. Le petit monde de Davos a-t-il d’autres perspectives à leur offrir ?

Nous notons l’importance accordée par nos dirigeants aux promesses de l’intelligence artificielle (IA) générative, notamment dans le domaine de ressources humaines et du management, en s’appliquant à minimiser les conséquences sur l’emploi de son inévitable intrusion dans les fonctions productives, notamment dans le domaine du tertiaire. Voir notre dernier article évoquant le sujet “L’intervention de Christophe Catoir en marge du Forum économique mondial (WEF) de Davos“.

Autre thème marquant, celui de la confiance, sous-entendu dans l’entreprise et ses dirigeants. Curieuse coïncidence, il se trouve que ce fut, vingt-quatre heures auparavant l’un des thème centraux du Forum de Davos dont nombre d’éminents participants ont semblé déplorer la perte de confiance des peuples envers leurs dirigeants politiques et les médias. On se demande bien pourquoi !

La surprenante intervention du général Pierre de Villiers

L’intervention de cet officier supérieur, ex-Major général des armées en aura surpris plus même s’il devient d’usage plutôt courant de faire intervenir en entreprise des footballeurs, des sportifs de haut niveau ou des médecins. Ayant choisi de tirer sa révérence de l’armée française sur un désaccord avec le chef de l’État portant sur le budget des armées, le général de Villiers incarne sans doute, dans le conscient ou l’inconscient collectif, la résistance à l’arbitraire et la capacité à s’opposer. Une résistance raisonnée toutefois et en tout cas mûrement planifiée puisque deux semaines après sa démission le général Philippe de Villiers créait son agence de conseil, l’agence Pierre de Villiers orientée vers, « le conseil en management, la formation à l’exercice de l’autorité et du commandement, l’organisation, l’animation de conférences et d’événements ». Huit mois après sa démission, il intégrait le Boston Consulting Group (BCG), cabinet de conseil anglo-saxon, américain pour être précis, classé parmi les leaders mondiaux de la stratégie d’entreprise. Bel exemple d’expérience croisée alliant les qualités d’organisation et de discipline de l’armée aux nécessités de l’entreprise. Nous retiendrons ses messages sur la nécessité du “parler vrai”, ce qui nous va bien, et l’urgence de rétablir la confiance mais une confiance raisonnée, s’appuyant sur des gages, ce qui nous convient tout autant. Après un bref instant de flottement, le général Philippe de Villiers a su captiver son auditoire et emporter l’adhésion du plus grand nombre.

Une suggestion pour le Kick-Off 2025

Avant de conclure ce compte-rendu succinct, notons cette lacune regrettable : sauf erreur de notre part, il n’a été évoqué à aucun moment les nécessités d’un dialogue social de qualité et d’une valorisation des représentants du personnel dont l’action trop souvent méconnue contribue à l’amélioration, jour après jour et par petites touches, des conditions de travail. Nombre de thèmes évoqués lors de ce Kick-Off relèvent cependant très directement de nos échanges et travaux, tels que les risques psychosociaux (RPS), la mesure de la charge mentale, la qualité de vie au travail (QVT), etc… A mettre à l’ordre du jour du Kick-Off 2025, s’il-vous-plait.

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