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Article paru le 20 octobre 2023

Même si à ce jour et à notre connaissance un seul site Adecco, le Hub de Rungis, et un site QAPA, pour ce qui concerne notre groupe, ont fait l’objet d’une occupation par des travailleurs dits “sans papiers”, il nous semble urgent d’anticiper ce que prévoit pour les équipes permanentes la direction de l’entreprise en cas d’occupation de locaux professionnels et notamment d’agence(s).

Nous faisons bien entendu référence à la gréve et à l’occupation mercredi, à l’initiative de la CGT, du chantier de l’Arena – chantier ô combien emblématique des Jeux olympiques 2024 – et de 33 entreprises, notamment du BTP, distribution, entretien, logistique…, dont le Hub de Rungis et le site QAPA mentionnés par 5 à 600 “travailleurs sans-papiers” insatisfaits de leurs conditions de travail, employés par plusieurs dizaines d’entreprises, soit dit en passant en infraction pénale caractérisée, le plus souvent (mais pas uniquement) en sous-traitance de grands groupes du BTP.

Les juristes feront ce qu’ils ont à faire et nous nous contenterons de nos prérogatives et tout particulièrement d’anticiper les conditions de travail de nos collègues qui auraient à supporter une situation d’occupation de leur lieu de travail. Nos collègues du Hub de Rungis évoquent en effet une situation particulièrement stressante et anxiogène, tout en reconnaissant qu’ils n’ont eu à déplorer ni violence verbale, ni dégradation, juste des discours particulièrement véhéments et en décalage complet avec notre réalité. Imaginez un instant l’irruption de 98 grévistes dans ce Hub… Le sentiment d’être pris en otage et de devoir subir – les grévistes n’ont quitté les locaux qu’autour de 20 heures – ajoute à cette situation oppressante. Les élus de la CFE-CGC saluent ici le sang-froid des équipes, leur sens des responsabilités et les assurent de tout leur soutien. Nous saluons aussi la présence réconfortante de la Directrice de zone qui s’est immédiatement rendue sur site auprès de son équipe.

Revenons à nos prérogatives pour poser ces simples questions : l’entreprise a-t-elle prévu un protocole de prévention et surtout d’accompagnement pour pareilles circonstances ? Existe-t-il un référent sur le sujet ? Quelles mesures concrètes sont aujourd’hui prévues ? Quid de la situation de travail des collègues concernés ? Peuvent-ils invoquer un droit de retrait ? Sous quelle(s) conditions(s) et avec quelle(s) conséquence(s) ? Basculer en télétravail ? Comment leur sécurité serait-elle assurée ? etc.

Même si ce genre d’incident concerne plus particulièrement Paris et l’Ile-de-France, nul est à l’abri de pareille mésaventure et, en ce domaine aussi, mieux vaut prévenir que guérir. C’est pourquoi nous posons à la direction de l’entreprise ces questions essentielles. Les lieux de travail ne peuvent en aucun cas devenir autant de terrains d’affrontements et de revendications pour des enjeux qui dépassent, et de loin, nos obligations quotidiennes.

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