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Article paru le 12 juillet 2024

Autant que possible nous nous efforçons d’épargner à nos collègues cadres ou non les dessous de l’univers électoral des élections professionnelles, bien conscients qu’il ne s’agit pas de l’une des préoccupations prioritaires de la majorité d’entre eux. Néanmoins, il serait sans doute irresponsable de notre part de leur celer certaines informations sur un processus et son aboutissement influant bien plus sur leur quotidien qu’ils ne l’imaginent.

Dans l’univers impitoyable des entreprises et le contexte politico-social que nous connaissons et celui qui vient, la survie dans l’emploi nécessitera un niveau d’information, de représentation, de défense et de négociation très supérieur à tout ce que nous avons connu jusqu’à ce jour. Ceux qui nous lisent, nous suivent et nous accompagnent depuis de nombreuses années connaissent notre engagement, notre combativité et notre souci de l’équité. Avec près de 4 200 articles publiés depuis la création de notre premier blog, nous avons parfois le sentiment d’avoir tout dit mais chaque jour l’actualité se bouscule et nous impose d’autres recherches et de nouvelles publications. Sur ce qu’il se passe aujourd’hui dans l’entreprise, nous vous devons la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.

Direction et (certains) syndicats arc-boutés pour limiter la représentation des cadres

Depuis le début des négociations (biaisées) en vue d’aboutir à un protocole d’accord préélectoral (PAP), nous nous heurtons à la ténébreuse alliance de syndicats généralistes, viscéralement et peut-être même génétiquement hostiles aux cadres, et de la direction. De ces syndicats dont les secrétaires généraux obtiennent généralement d’enviables sinécures dorées sinon en or massif à l’occasion de leur reconversion plus ou moins forcée. Mais ceci est un autre débat.

Quelques chiffres en diront davantage que de longs développements

En effet, le PAP que nous avons refusé de signer et qui l’a néanmoins été par une majorité entérine une diminution drastique du nombre d’élus cadres. Lors de l’avant-dernière mandature, 3 élus cadres titulaires et 3 suppléants pouvaient siéger de plein droit à chaque réunion des CSE, soit 6 représentants CFE-CGC des cadres présents en instance. Pendant la mandature actuelle qui s’achève, seul le premier suppléant était autorisé à siéger, soit 3 titulaires et un suppléant. Ce qui nous est imposé pour la prochaine mandature dépasse l’entendement : il n’y aurait plus que 2 titulaires cadres à participer aux réunions des CSE mais plus aucun supléant, soit 2 élus CFE-CGC seulement en instance….

En trois mandatures, nous sommes passés de 6 élus CFE-CGC en instance à seulement 2 sièges possibles, soit, si ce protocole venait à être validé, une baisse de notre représentation de 66% malgré une augmentation du nombre de cadres permanents d’environ 17% (1 670 vs 1 426) rien qu’au cours de la présente mandature. Une situation unique et du jamais vu dans la profession ! Paradoxalement, le nombre de sièges alloués au 1er collège (ouvriers-employés) passerait de 17 (PAP 2019) à 32, soit +88% alors que le nombre de salariés ouvriers-employés s’effondre de -38%. Pour la prochaine mandature il nous serait donc imposé un total de 35 élus par CSE (base légale imposée par la DREETS) dont 32 ouvriers-employés, 1 agent de maitrise et 2 cadres seulement.

S’il ne s’agit pas d’une volonté délibérée de livrer les CSE aux intérimaires, il faudra nous expliquer de quoi il s’agit !

Il faut vraiment ne pas aimer les cadres pour signer pareil protocole ! En son temps et une fois clos les contentieux judiciaires, nous révèlerons la liste des organisations syndicales défavorables à la représentation et à la liberté d’expression des cadres.

Pourquoi ?

La seule question qui vaille lorsque nous échappe toute logique, le sens de situations, décisions ou de prises de position, c’est : pourquoi ? Pourquoi veut-on à ce prix limiter la représentation des cadres chez Adecco ? Au prix de procédures, d’arbitrage(s) de la DREETS (anciennement Inspection du travail) ? Au prix aussi d’une modification du calendrier électoral ? Faut-il vraiment que nos prises de position en instance et sur ce site dérangent.

Ceux qui nous suivent de près ou de loin le savent : nous avons l’impression de tout donner, nous parlons vrai, nous n’agissons que dans l’intérêt de nos collègues, nous sommes incorruptibles ? Et alors ? Cela devrait plutôt être versé à notre crédit, non ?

Aux prochaines élections pas une voix ne devra manquer à la CFE-CGC !

A chaque élection professionnelle chez Adecco, la répression à l’égard des représentants des cadres que nous sommes se fait plus sévère, ce qui ne nous empêche pas, bien au contraire, de progresser fortement à chaque fois. La plupart de nos collègues ne sont pas dupes et nous manifestent régulièrement leur indignation et leur soutien tout à la fois. Les adhésions pleuvent comme jamais. C’est comme si ces manigances dopaient nos performances électorales et notre implantation. Aux dernières élections, en 2019, non seulement les cadres avaient été globalement 25% plus nombreux à voter mais nous enregistrions pour notre part une hausse de 53% de votes en notre faveur comparativement aux élections précédentes auxquelles nous avions déjà progressé fortement. Le langage de vérité paie, notre communication porte visiblement et nous avons bien l’intention, grâce à vous, de performer davantage encore lors du prochain scrutin de cet automne. Pour cela, pas une voix de cadre ne doit nous manquer.

Sans vous nous ne pouvons rien faire et nous allons avoir besoin de vous pour continuer à vous représenter au mieux, à exprimer vos attentes, insatisfactions et vous défendre autant que possible dans un contexte dont chacun sait la rudesse et les difficultés. Aidez-nous à vous aider.

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