Comme l’affirme l’adage “mieux vaut tard que jamais” et voici que notre gouvernement, conscient de la faillite présente et à venir entend se lancer dans la lutte contre l’un des aspects de la gigantesque, l’abyssale fraude sociale qui mine depuis des décennies notre système de redistribution* : les faux arrêts de travail.

Le coût des arrêts de travail aurait bondi de +8% au cours du premier semestre 2024 pour un montant annuel total qui devrait s’établir autour de 17 milliards d’euros. Selon un récent rapport de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), les services de contrôle auraient permis de détecter un préjudice financier de fraude de 7,9 millions d’euros, une goutte d’eau dans un océan de gabegie. Faux arrêts de travail et fausses attestations de salaires connaissent une hausse d’autant plus inquiétante que ces document peuvent se trouver sans difficulté sur les réseaux sociaux.

Un nouveau Cerfa d’arrêt-maladie, sécurisé par 7 points d’identification et notamment un hologramme et un jeu de couleurs a d’ores et déjà été mis en circulation et s’imposera progressivement jusqu’à juin 2025, date à laquelle il se substituera définitivement au document actuel qui, lui, sera systématiquement rejeté. Par ailleurs l’envoi de photocopies et de scans sera définitivement banni.

C’est un premier pas et une tentative notable d’endiguer les fraudes à très grande échelle qui ruinent nos systèmes social et de santé. Attendons d’en voir les premiers résultats.

Pour ceux qu’intéresse le sujet, voir les tomes 1 et 2 du “Cartel des fraudes” par Charles Prats. Respectivement 314 et 432 pages…. Sans doute l’étude la plus fouillée et la plus documentée à ce jour sur le sujet.

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