Bientôt un deuxième jour dit de “solidarité” ?

Dans la série “tout doit disparaître”, le gouvernement ne cache pas son adhésion à une proposition de second jour dit de solidarité sans que l’on sache vraiment quels seront les heureux bénéficiaires de cette “solidarité” imposée. Pour l’instant, aucun jour férié particulier n’est pointé sur le calendrier mais le ministre du Budget en deviendrait presque lyrique, se fendant d’un pathétique « Je pense que tout ce qui permet à notre pays de montrer qu’on peut travailler davantage pour participer à l’effort de redressement va dans le bon sens ». Pourquoi pas, à condition qu’il nous explique préalablement et avec la même émotion et sans doute une bigre dose de pédagogie, comment le pays le plus fiscalisé au monde se trouve en même temps appartenir au peloton de tête des plus endettés. Ce serait passionnant et ferait vraisemblablement exploser l’audimat. Puis, lui et d’autres pourraient aussi avantageusement nous expliquer les raisons de cette offensive contre les jours fériés de notre calendrier. Un débat qui ferait date, n’en doutons pas.

Notre nouveau ministre de l’Économie et des Finances, Antoine Armand, successeur d’un homme de lettres opportunément expatrié en Suisse, juge pour sa part “la proposition très intéressante”. C’est vrai, une nouvelle taxe (mal déguisée), quelle idée originale ! Géniale même ! Pourquoi n’y avait-on pas pensé avant ? Il n’y a jamais, à ce jour, que près de 500 taxes, cotisations, impôts et contributions diverses en vigueur en France.

Tout ceci ne présage rien de bon, même si la mesure n’est pour l’instant, ni finalisée, ni votée. Une seule certitude, d’autres mesures ne manqueront pas de succéder à cette probable suppression d’une deuxième jour férié : l’ajout de jours de carence pour les arrêts-maladie, la sur-sur-taxation de l’électricité, les boissons et aliments sucrés, les courses hippiques, les assurances-vie, les PEL, l’épargne, etc… Sans doute, pour suivre, les chiens, les chats, les hamsters… Bref l’imagination est au pouvoir, sauf… pour diminuer les dépenses et alléger la fiscalité la plus lourde au monde !