Pour 11% des professionnels du recrutement, l’arrivée de l’IA générative est une menace pour leur profession © LALAKA / stock.adobe.com

Hellowork a sondé 765 recruteurs et 998 candidats pour comprendre leurs usages et perceptions vis-à-vis de l’IA générative.

Dans le domaine du recrutement aussi, l’IA générative s’impose de plus en plus, transformant les méthodes et pratiques des recruteurs. Pour comprendre l’usage qu’ils en font et la perception qu’ils ont de cette technologie, Hellowork a interrogé 765 recruteurs, mais aussi 998 candidats. On fait le point sur les résultats.

79% des recruteurs ont adopté l’IA générative dans leurs missions

L’usage de l’IA générative a connu une croissance spectaculaire ces derniers mois. Selon notre enquête, 79% des recruteurs disent avoir adopté l’IA générative dans leurs missions. En 2023, ils n’étaient que 38,5% à utiliser ces outils. Cette envolée témoigne d’une prise de conscience de l’utilité de l’IA générative en termes de gain de temps et d’efficacité.

Notre enquête révèle qu’ils utilisent majoritairement l’IA pour des tâches liées à la rédaction :

  • 75% pour rédiger des offres d’emploi ;
  • 59% pour concevoir des messages d’approche ;
  • 51% pour créer des posts sur les réseaux sociaux professionnels ;
  • 40% pour rédiger des mails de refus à la suite d’une candidature.

Ce constat met en évidence un besoin évident d’efficacité sur des tâches chronophages, en permettant aux recruteurs de se recentrer sur l’essence du métier : le matching.

D’autres applications, moins fréquentes, émergent également :

  • 38% des recruteurs utilisent l’IA générative pour préparer les entretiens ;
  • 28% pour préparer des questions spécifiques sur le poste ;
  • 25% pour des questions sur le parcours des candidats.

61% des recruteurs perçoivent l’IA comme une opportunité

Toujours d’après notre étude, 98% des recruteurs pensent que l’IA va transformer l’avenir de leur métier. Parmi eux, 72% lui prédisent un rôle très important. Du côté des candidats, 74% estiment que l’IA transformera leur manière de travailler. Des données qui témoignent d’une acceptation générale, à la fois chez les recruteurs et chez les candidats, quant à son intégration dans le monde professionnel.

Par ailleurs, 61% des recruteurs perçoivent l’IA comme une opportunité. À l’inverse, ils sont 6% à l’envisager de façon négative, un chiffre qui monte à 13,5% lorsqu’on parle d’outils générant des rapports analytiques permettant d’évaluer les forces et faiblesses des candidats.

Côté candidats, seulement 15% considèrent que l’IA pourrait avoir un impact négatif sur le processus de recrutement et 11% l’envisage comme une menace pour leur carrière.

Près d’un candidat sur deux dit utiliser l’IA

Les candidats aussi se tournent vers l’IA générative :

  • 43% disent utiliser l’IA dans leur recherche d’emploi ;
  • 29% pour rédiger ou améliorer leur CV ;
  • 35% pour leur lettre de motivation ;
  • 11% pour des simulateurs d’entretien.

Les jeunes générations adoptent plus aisément ces outils. 59% des 20-30 ans disent les utiliser régulièrement, contre 33% des 50-60 ans et 21 % pour les plus de 60 ans. Les femmes sont aussi plus nombreuses à y avoir recours (47%) que les hommes (40%).

Notre enquête met également en lumière une accélération à venir des usages : si un candidat sur deux dit aujourd’hui utiliser l’IA, environ 75% envisagent d’expérimenter ces outils à l’avenir. Une tendance croissante à rebours de l’opinion des professionnels du recrutement : 42% d’entre-eux se déclarent gênés à l’idée qu’un candidat utilise l’IA pour ses candidatures.

Source : Helloworkplace

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