Qui peut finalement être éligible à la semaine en 4 jours ?

Rassurez-vous, sur cette question comme sur quantité d’autres, pas question de faire simple…

Lors des négociations sur le temps de travail, il avait été évoqué l’impératif de rentabilité d’une agence pour que l’un ou l’autre membre de son équipe puisse bénéficier du dispositif “semaine en 4 jours”. Pas question donc pour les agences déficitaires d’y prétendre. Pour être plus précis, il avait même été précisé que serait prise en compte, comme principal critère, la santé financière de l’agence et plus précisément sa marge brute opérationnelle (MOP).

Ce serait trop simple, n’est-ce pas ? D’autant que les premières informations descendantes à destination des managers évoquaient à la fois la MOP et la contribution totale (CT). Pourquoi cette discordance, dès les premières informations sur le dispositif alors que l’on sait le sujet sensible et à quelle version accorder sa confiance dans ces conditions ?

Il se trouve, nous affirme maintenant la direction de l’entreprise, qu’aucun indicateur spécifique, MOP et/ou CT, ne peut préjuger à lui seul de la santé financière d’une agence ou d’un site quelconque et qu’il convient d’analyser les divers indicateurs financiers et de prendre en compte le type de structure (Onsite, Perm, agence Solutions, etc.).

Pour compliquer encore un peu les choses, la direction nous précise que l’analyse de santé financière d’une agence ne peut se suffire d’une situation instantanée mais résulte plutôt d’une vision dynamique des indicateurs. Donc, pour résumer, à défaut de faire simple, MOP et CT, oui d’accord, mais pas que… Tous les indicateurs financiers disponibles seront passés au peigne fin et pris en compte et les prises de décision n’auront sans doute rien de binaire, loin s’en faut.

Maigre consolation, un collaborateur en désaccord avec la décision ainsi (laborieusement) prise pourra bénéficier d’un recours auprès de son RH de proximité. Une médiation bien aléatoire lorsque l’on connait les circuits de décision dans l’entreprise et le maigre pouvoir hiérarchique de la fonction ressources humaines. A suivre donc, et de près.