1. Hier après-midi se tenait à Paris, dans le quartier de la gare de Lyon, la réunion dite R2 des Négociations annuelles obligatoires (NAO), soit la troisième et sans doute dernière réunion, ces deux rencontres ayant été précédées de la réunion dite 0, réservée aux échanges informels et à la présentation d’indicateurs chiffrés variés.

Une fois encore, rappelons qu’il reste interdit de communiquer sur la teneur d’une négociation en cours, d’autant plus sur un site internet ouvert à tous. Il vous faudra donc, cher(e)s collègues, lire entre les lignes mais nous ne doutons pas de vos compétences et de votre expérience en la matière.

Impossible de signer un projet d’accord NAO qui ignore toute inflation

D’ores et déjà, nous avons annoncé que nous ne signerons pas un tel accord NAO en l’état. La seule absence d’augmentation générale devrait, en elle-même, suffire à bloquer toute signature de notre part. Après 14 années de gel des fixes et une inflation plutôt sévère depuis environ trois ans, geler les salaires fixes, c’est acter sereinement et ouvertement de l’aggravation d’une paupérisation progressive de tous. Nos principaux concurrents, même les moins vaillants continuent d’attribuer chaque année à leurs équipes une augmentation modérée des fixes, modeste compensation (très) partielle à la dégringolade du pouvoir d’achat.

Entre nous, qui d’entre nous, salariés Adecco, peut prétendre avoir préservé son niveau de vie à l’identique ces dix ou quinze dernières années ? Franchement ?

Des demi-mesures qui finalement irritent plus qu’elles n’apaisent

Nous pensions avoir enfin été entendus sur l’anomalie criante du niveau bien trop bas de part variable des recruteurs sans lesquels, rappelons-le, rien ne serait possible. Comment manager des équipes qui n’attendent rien ou presque d’une rémunération ne rétribuant que si peu et si mal leurs efforts ? La direction qui semblait avoir pris la mesure de cette carence incompréhensible nous propose une augmentation non négligeable du taux à prendre en compte mais qui ne concernera finalement qu’une partie d’entre eux, une minorité même. Pourquoi ?

Nous n’avons donc été qu’à moitié entendus (mais à moitié quand même !) et cette demi-mesure risque bien de n’aboutir qu’à une demi-motivation. Dommage… L’avancée est incontestable mais il aurait au moins fallu pousser un peu plus avant le raisonnement.

Bien sûr, nous ne pouvons demeurer sourds aux arguments de notre direction lorsqu’elle évoque une conjoncture difficile et la situation délicate dans laquelle se trouve le groupe mais nous n’avons pas manqué de lui rappeler que lors des années fastes, elle n’attribuait pas pour autant  le moindre kopeck de salaire fixe supplémentaire. C’est un peu le jeu bien connu de : pile tu perds, face tu perds aussi et tranche… tu perds encore !

2 Commentaires

  1. non mais j’y crois pas !!! adecco nous prend vraiment pour des imbéciles…
    et les RR ne seront récompensés que pour une partie d’entre eux ?? elle est où l’équité ??
    je n’ai qu’un mot : lamentable !

  2. C’est bien dommage que la direction ne fasse pas plus d’efforts.
    Que le fixe n’augmente pas c’est pas normal, mais on aurait très bien pu dire “créez de la valeur et vous gagnerez plus”
    Il suffirait d’augmenter les % des variables ou simplement revenir à un % de la MB de l’agence sans “booster/modérateur” comme le font l’ensembles de nos concurrents.
    Adecco avec ce système serait forcément gagnant

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