A la suite du séisme de mardi propulsant la CFE-CGC au premier rang de la représentativité chez Adecco, il y aura bien entendu de sérieuses analyses à mener dont certaines ne pourront l’être, pour des raisons évidentes, qu’à l’issue du second tour. Un second tour essentiel puisqu’il validera l’élection des élus de votre CSE pour les quatre prochaines années.
Il faudra notamment s’interroger sur la tentative de minimiser sinon d’étouffer la voix des cadres dans les instances alors même qu’une double-majorité, inespérée mais précaire, des organisations syndicales aurait pu permettre de limiter les dégâts (cf. l’article “Élections professionnelles dès cette semaine : un enjeu majeur pour les cadres Adecco !“). Un intrigant retournement aura eu raison de cette éphémère velléité de résistance. La révélation à nos collègues cadres de ces manœuvres douteuses explique sans doute pour partie le formidable sursaut exprimé dans les urnes ces deux dernières semaines.
La livraison “clefs en main” des instances aux salariés intérimaires aura forcément contribué tout autant à la prise de conscience de nombreux électeurs permanents de plus en plus conscients de se voir imposer le rôle de dindon de la farce. Nous avons tout dit sur le sujet ou presque mais on n’insistera jamais assez sur des sujets qui suffisent à expliquer le positionnement de l’entreprise sur les diverses insuffisances que chacun déplore au fil des années, sans toujours bien en appréhender les causes : budget œuvres sociales (ASC) des CSE à la ramasse, absence de participation, d’accord d’intéressement, gel des rémunérations… Rien de tout cela n’est le fruit du hasard, ni du mauvais œil ou d’une quelconque malédiction..
Nous ne pouvons que remercier une fois encore la très large majorité des cadres qui nous ont accordé leur vote, démontrant ainsi leur niveau de maturité et de compréhension des enjeux comme leur perception de la situation. Il nous reste à convaincre une bonne partie des abstentionnistes partageant nos analyses et prises de position – et ils sont très nombreux – de se prononcer lors du second tour.
Concluons ce bref retour par la fortuite mais intrigante coïncidence de l’annonce du départ de l’entreprise de Philippe Martinez au lendemain de l’annonce des résultats du premier tour des élections. Quel symbole ! Bien sûr que ce légitime départ à la retraite était prévu de longue date et ne doit rien au résultat du scrutin, mais cette annonce au lendemain de la propulsion de la CFE-CGC au premier rang de la représentativité dans l’entreprise, nous répétons : quel symbole… ! Car d’autres départs se préparent déjà à bas bruit, comme nous le laissions entendre il y a environ trois mois « Les temps sont à la panique et les discours, parfois contradictoires, viennent fort opportunément couvrir le bruissement des parachutes que l’on plie soigneusement en vue de parer à toute éventualité…».
Restons mobilisés…
A lire ou relire :
- Élections professionnelles dès cette semaine : un enjeu majeur pour les cadres Adecco !
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- Représentation des cadres : une audience judiciaire en eaux troubles…
- Qui veut étouffer la voix des cadres CFE-CGC chez Adecco ? Et surtout, pourquoi ?
Je me demande comment tout cette situation peut s’arranger. J’ai quelques craintes vu la politique menée
Quel intérêt pour la direction d’avoir des instances livrées aux intérimaires ? j’avoue ne pas comprendre
est ce que la direction voulait favoriser les élus intérimaires afin de faire passer un PSE ou PDV peu avantageux aux conditions minables pour les permanents ? sans parler de la délocalisation de la DACO et de l’IA…