Mon or…. ma chère cassette !

Une rumeur courait sur un éventuel ultime tour de table pour les NAO 2025, mais vous savez, les rumeurs valent ce qu’elles valent, c’est-à-dire pas grand chose, quoi que… Et pourtant, ce jour nous retournons à la table des négociations. Mais qu’attendre de cet ultime et inédit tour de piste ? Jamais nous n’avons connu de tel rebondissement. 

Et puisque la direction peinait à communiquer, nous allons une fois de plus devoir nous y coller car il nous semble incongru de ne pas avoir connaissance, fin janvier, des conditions de sa rémunération pour l’année en cours. Nous finirons bien un jour par la facturer aussi vrai que toute peine mérite salaire !

Rappelons déjà, et ce point demeurera toujours bloquant pour nous, qu’aucune augmentation générale n’était envisagée, contrairement à ce qu’il se pratique chez nos deux grands confrères et néanmoins concurrents qui, quelle que soit la conjoncture, appliquent chaque année une revalorisation générale, généralement inférieure ou supérieure à 1%. Seul amortisseur à ce jour, les salariés qui n’auraient pas été augmentés “depuis plus de 3 ans”, donc au moins 4 si l’on raisonnait logiquement, sont prioritaires à une augmentation forfaitaire qui ne représente, par exemple, que 1,3% (pour les trois ans) dans l’hypothèse d’un salaire mensuel de 3 000 euros mensuels. Pas vraiment de quoi terrasser l’inflation !

Lors de la dernière copie, les Responsables de recrutement pouvaient espérer au mieux leur ordinaire légèrement amélioré puisque leur part variable potentielle pourrait passer de 5 à 7,5% de leur salaire fixe annuel, mais… à condition d’être positionnés sur la deuxième lettre de classification. Précision qui limite d’autant l’impact de cette mesure qui apparaissait plutôt sympathique en première lecture.

Même raisonnement pour les Gestionnaires de comptes qui pourraient avoir l’insigne honneur d’être autorisés à postuler à la fonction nouvelle… à condition de se trouver positionnés, eux aussi, sur la deuxième lettre de la classification. Comme pour les recruteurs, cette clause limite évidemment et de façon drastique l’effet positif escompté.

Sinon, les améliorations de rémunération reposaient jusque-là exclusivement sur le principe d’augmentations individuelles, selon une enveloppe globale annoncée à hauteur de 1,23% de la masse salariale. Rappelons que vos représentants dans les instances ne bénéficient d’aucune visibilité sur l’utilisation de cette enveloppe dont une importante part n’est généralement affectée qu’au gommage d’anomalies les plus flagrantes et d’écarts de rémunération constatés entre les hommes et les femmes.

Voilà, nous avons hélas fait le tour de l’essentiel de ces NAO, à date, le reste du projet d’accord ne faisant, outre les rappels éthiques et sociétaux, que reprendre les mesures antérieures des années précédentes. Sans envisager de divine surprise, si une bonne nouvelle venait à émerger de la réunion de dernière minute de ce jour, vous en seriez les premiers informés.

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